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1000 postes vacants chez les manufacturiers du Bas-Saint-Laurent

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(Alexandre D’Astous) Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) demande aux élus du Bas-Saint-Laurent de s’attaquer rapidement à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier qui fait des ravages dans la région, alors que 1000 postes sont présentement vacants chez les 345 entreprises manufacturières qui emploient 10?700 personnes. Il y avait 890 postes à pourvoir au trimestre précédent.

De plus, le taux de postes vacants qui permet de mesurer la demande de travail non satisfaite est de 8 % dans le secteur manufacturier de la région, une augmentation de 1 % par rapport au trimestre précédent. Notons que le taux de postes vacants pour le Bas-Saint-Laurent, tous secteurs confondus, est de 5,4 %.

« Le manque de travailleurs entraîne un impact direct sur les retombées économiques en région, mais aussi sur le report des investissements et sur les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. Il faudra pouvoir compter sur l’appui des députés nouvellement élus au Bas-Saint-Laurent pour faire valoir l’importance d’atténuer les impacts de la pénurie de main-d’œuvre dans nos entreprises manufacturières. La situation est de pis en pis », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.

La priorité numéro un du nouveau gouvernement

Rappelons qu’il y a 10?700 emplois dans le manufacturier au Bas-Saint-Laurent. De plus, selon le Portrait manufacturier des régions du Québec, on y retrouve 345 établissements manufacturiers. « Des entreprises de votre région doivent refuser des contrats par manque de main-d’œuvre. L’an dernier, cela a représenté des pertes de 3,5 G$, ce qui est énorme. La pénurie de main-d’œuvre doit être la priorité numéro un du nouveau gouvernement. Parmi les solutions, il y a la hausse des seuils d’immigration, l’accélération du processus pour qu’un travailleur étranger temporaire obtienne un permis de séjour permanent ainsi que l’automatisation et la robotisation. Il faut prendre ça au sérieux avant que des entreprises doivent fermer ou délocalisent une partie de leurs opérations faute de travailleurs », commente Mme Proulx.

Au Québec

Selon les données de Statistique Canada, au deuxième trimestre de 2022, il y avait 31?985 postes vacants dans le secteur manufacturier québécois en comparaison à 30?720 au premier trimestre de la même année.

Impacts et solutions

Pour mieux documenter les impacts et proposer des solutions adaptées aux besoins des entreprises, MEQ a lancé la deuxième édition de son sondage annuel sur la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier québécois. Cette enquête permettra de faire des constats quant aux impacts économiques de cette pénurie de main-d’œuvre pour les entreprises manufacturières et de proposer des solutions. Les manufacturiers sont invités à compléter ce sondage jusqu’au 7 octobre (fr.research.net/r/HXBG2M2).

MEQ a présenté récemment sa plateforme électorale qui regroupe 12 propositions concrètes visant à assurer la compétitivité et la croissance du secteur manufacturier. Elle fait écho aux préoccupations des manufacturiers qui sont confrontés actuellement à trois principaux défis : la pénurie de main-d’œuvre, l’innovation ainsi que les chaînes d’approvisionnement et l’inflation.

« Alors que nous parlons de plus en plus d’une récession économique, le Québec et ses régions ont plus que jamais besoin d’entreprises prospères. Il faut soutenir la compétitivité et la croissance de nos manufacturiers, un secteur clé de notre économie puisqu’il représente 12,6 % de notre PIB et 86,1 % de nos exportations. La pénurie de travailleurs est un enjeu criant et dévastateur. C’est aussi devenu un frein majeur à la création de richesses et de revenus pour l’État québécois. Et cela nous concerne tous », conclut Mme Proulx.

Photo : L’industrie manufacturière emploie 10?700 personnes au Bas-Saint-Laurent. (Photo : Unsplash)

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