(Video et photos: Henri Jolicoeur-Journal L’Horizon) – Ce samedi 1er février le comité Sauvons l’Héritage tenait une grande marche dans les rues de Trois-Pistoles. Plus de 600 personnes se sont réunies sur le parterre de l’église de Trois-Pistoles.
Alors que des réponses étaient attendues au plus tard le 31 janvier , le gouvernement du Québec a reporté le dépôt de son offre à la Compagnie de Navigation des Basques à un moment ultérieur, sans toutefois préciser de date.
Le comité Sauvons l’Héritage se surprend des propos émis par le député Denis Tardif au sujet de la date prévue pour l’obtention d’une décision gouvernementale. «Ce dernier semble avoir oublié qu’il a mentionné qu’un règlement interviendrait avant le 31 janvier. Il a pourtant émis ces propos à plusieurs reprises, que ce soit à la radio, à la télévision et même à nos représentants. Rappelons que ce dernier a annoncé qu’il refuserait de se prononcer sur le dossier tant que celui-ci ne serait pas réglé. Ce n’est pas normal que notre élu régional refuse de répondre aux interrogations légitimes de la population. Demander aux gens de nous porter au pouvoir, c’est une chose, respecter les gens qui font ce choix ça en est une autre », mentionne Guillaume Legault, porte-parole du comité sauvons l’Héritage.
Le temps presse pour assurer une saison 2020 à l’Héritage 1. Les délais de l’entente avec l’entreprise responsable d’effectuer les travaux en cale sèche se resserrent dangereusement et de plus en plus à chaque jour. Les membres de l’équipage méritent également des réponses rapidement.
Pour le comité, l’enjeu n’en est pas un de date, mais bien de résultat et à ce chapitre, les réponses continuent de manquer à l’appel. « Bien évidemment que la population aurait aimé avoir des réponses avant le 31 janvier. Ce report attise les inquiétudes, espérons que le gouvernement prendra la mesure des conséquences de la situation actuelle et agira de manière responsable dans le dossier », souligne M. Legault.
La population est unanime au sujet de l’avenir de l’Héritage 1 dans les Basques. Il s’agit d’un service absolument essentiel et d’un levier majeur de notre économie, selon M. Legault: « Le gouvernement doit cesser de parler des deux côtés de la bouche en même temps. Ce dernier ne cesse de nous parler de développement économique mais semble pourtant absolument déconnecté des besoins de nos régions dans ce dossier. Le développement régional est au cœur de l’enjeu que nous rencontrons. Si cette situation avait eu lieu dans un grand centre, elle aurait sans doute été réglée dès l’automne. À titre de comparaison, ce sont près de 10 000 emplois que cela représenterait à Montréal, c’est majeur pour notre millieu ».