(Alexandre D’Astous)-À un mois du 1er juillet, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a tenu ce lundi matin une mobilisation virtuelle réunissant plus de 100 personnes de Montréal, l’Outaouais, la Montérégie, l’Estrie, l’Abitibi-Témiscamingue, la Mauricie, la Capitale-Nationale, le Bas-Saint-Laurent, les Laurentides, Lanaudière et le Saguenay Lac-Saint-Jean, pour dénoncer le sort actuellement réservé aux personnes à risque de se retrouver sans logis à la fin du mois.
Selon le regroupement, la situation est alarmante et exige des mesures d’aide d’urgence exceptionnelles. D’après les données réunies par le FRAPRU, il y aurait aujourd’hui près de deux fois plus de ménages locataires craignant de se retrouver sans logis à la fin de leur bail qu’à la mi-juin 2019.
Inquiet du mutisme de Québec face aux enjeux du 1er juillet, le FRAPRU revendique que le gouvernement Legault annonce publiquement et sans plus attendre des mesures d’aide afin qu’aucun ménage locataire ne se retrouve à la rue, en pleine pandémie.
Bien que le programme d’aide d’urgence de l’an dernier soit toujours disponible, « il est clairement insuffisant dans le contexte actuel », affirme Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. Elle rappelle que ce dernier prévoit des remboursements aux municipalités pour une partie des dépenses encourues pour héberger temporairement les ménages se retrouvant sans logis à la fin de leur bail, leur déménagement et l’entreposage de leurs biens. Selon l’organisme, la contribution financière exigée des villes est beaucoup trop importante, alors que leur situationfinancière est sévèrement affaiblie par la pandémie.
Des solutions concrètes pour sortir de la crise, à court et à moyen terme
Le FRAPRU demande également au gouvernement québécois de prendre les mesures nécessaires pour sortir définitivement le Québec de la crise du logement. Il déplore que le logement social soit sous-financé depuis des années, jusqu’à être complètement oublié dans le budget présenté le 10 mars par Éric Girard. « Le résultat est que la proportion de logements sociaux stagne autour de 10 %, laissant sans alternative les locataires ne pouvant accéder aux logements privés », déplore Véronique Laflamme.
Photo: Véronique Laflamme. (Photo Facebook)