(Alexandre D’Astous)-Malgré les annonces encourageantes pour que les Québécois puissent profiter de leur été sur l’eau, d’autres mesures sont nécessaires selon l’Alliance de l’industrie nautique du Québec – Nautisme Québec.
« On le réalise peu, mais la navigation de plaisance est un loisir 100 % local! Il est possible de se procurer une embarcation fabriquée au Québec auprès d’un détaillant québécois et de jeter l’ancre dans les plus beaux coins de la province. Les retombées économiques générées par les 800 000 propriétaires d’une embarcation sont de l’ordre de 420 M$ annuellement. Actuellement cet écosystème est fragilisé. La saison débute plus tard, les restaurants qui accueillent les plaisanciers sont fermés, les entreprises qui initient ou forment la relève ne peuvent pas opérer, les écluses sont en mode pause… Les 600 entreprises qui font partie des 16 Régions nautiques ne sont pas en mesure d’offrir l’ensemble des services nécessaires aux plaisanciers, car elles font partie de la grande famille du tourisme pour lesquelles aucune date de réouverture n’est annoncée ainsi qu’aucun soutien financier », déplore Sylvain Deschênes, directeur général de l’Alliance de l’industrie nautique du Québec – Nautisme Québec.
« Nautisme
Québec attend donc avec
impatience les prochaines étapes évoquées par la ministre, soit le calendrier
pour les prochaines phases de
déconfinement et le plan de
soutien financier à l’industrie, qui seront cruciaux afin que les entreprises
touristiques puissent faire des choix et maintenir des emplois. Nous continuons
de travailler tant avec les forces vives de notre secteur et de notre industrie
qu’avec les gouvernements pour trouver l’équilibre entre santé publique et
survie économique. », précise Walter Timmerman, président de l’Alliance de l’industrie nautique du Québec –
Nautisme Québec.
Ministres interpellés
C’est dans cet esprit que Nautisme
Québec interpelle la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, de même
que les ministres responsables de la relance de l’emploi et de l’économie post
COVID-19 pour qu’ils plaident la cause de l’industrie nautique et
touristique auprès du premier ministre Legault. Cette industrie,
rappelons-le, représente 400 000 emplois (soit 100 fois le Cirque du Soleil),
non délocalisables,
répartis dans toutes les régions du Québec. L’Alliance de l’industrie
nautique demeure à la disposition du gouvernement pour élaborer un plan
d’action en vue de protéger et des consolider ces emplois.
Un été touristique
La ministre du Tourisme, Caroline Proulx,
annonçait la semaine dernière ce qu’elle a qualifié de
première phase du calendrier de déconfinement concernant l’industrie
touristique québécoise. La ministre Proulx a dit clairement que les Québécois
pouvaient dès maintenant commencer à planifier et prendre leurs vacances au
Québec. Ce premier pas vient démontrer qu’elle tient à
son engagement voulant qu’il y ait un été touristique au Québec.