(Alexandre D’Astous)-Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas et ses collègues bloquistes Marilène Gill (Manicouagan) et Kristina Michaud (Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia), condamnent fermement la décision d’air Canada de suspendre indéfiniment 30 dessertes régionales et huit escales dans les aéroports régionaux, fermant par la même occasion plusieurs bureaux dans l’Est-du-Québec.
Ils demandent au transporteur aérien de revenir sur sa décision. « Le gouvernement libéral aurait dû exiger des conditions à l’aide financière octroyée à Air Canada, comme la garantie qu’il n’y ait aucune coupure dans l’offre de services pour nos régions et la garantie d’une concurrence saine vis-à-vis des petites compagnies aériennes, plus propices à desservir les régions. En ce moment, Air Canada, du fait de son monopole, peut faire ce qu’il veut sans avoir à rendre des comptes », clame le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.
Liquidité de 10 milliards
« C’est une annonce déplorable qui va affecter la santé économique de l’Est-du-Québec. Elle est d’autant plus indécente qu’Air Canada, qui possède une liquidité d’environ 10 milliards $, a grassement bénéficié d’une subvention de 780 millions $ d’Exportation et développement Canada (EDC) pour ses opérations, en plus d’avoir profité de la subvention salariale d’urgence », déclare Kristina Michaud
« L’annonce d’aujourd’hui (mardi) s’inscrit dans la foulée de milliers de mises à pied, départs et retraites anticipées pour les employés d’Air Canada. Rappelons aussi que le transporteur aérien a également refusé de rembourser l’argent des clients ayant acheté des billets d’avion avant la pandémie. C’est inacceptable : pour les régions, cette décision vient nous enclaver encore plus. Nous, ce qu’on veut, c’est le désenclavement. Nous demandons à Air Canada de faire preuve de bon sens et de faire passer nos gens avant leur portefeuille. C’est irresponsable et dommageable pour la vitalité de nos régions », a conclu Marilène Gill.
Photo: Le député Maxime Blanchette-Joncas. (Photo gracieuseté)