L’UPA du Bas-Saint-Laurent confirme, avec l’aide de nombreux partenaires financiers, que deux travailleuses de rang sont en fonction à compter de ce jeudi pour soutenir les producteurs agricoles et forestiers du territoire.
Sabrina Roy sera active sur le territoire du Kamouraska-Rivière-du-Loup-Témiscouata et les Basques. « Je suis la conjointe d’un agriculteur et la fille d’un ancien producteur agricole. J’ai très hâte d’aller à la rencontre de ces gens-là pour leur offrir un soutien psychosocial et offrir une intervention de proximité », a lancé Sabrina ce jeudi matin lors d’une conférence de presse tenue à Rimouski.
Sabryna Beaulieu fera le même travail pour les MRC de Rimouski-Neigette, la Mitis, la Matapédia et la Matanie. « J’ai très hâte de commencer. C’est un gros plus qu’on peut apporter à ces gens-là. J’ai grandi sur une ferme. J’y suis encore. Je connais bien cette réalité », dit-elle.
« On peut enfin crier victoire. J’ai cogné à plusieurs portes depuis sept ans parce que c’est un dossier qui me tient à cœur. Je veux souligner le travail de collaboration de plusieurs partenaires qui a permis de mener à bien ce dossier. Nos deux travailleuses de rang connaissent bien leur territoire et la réalité des travailleurs agricoles du coin. Elles commencent immédiatement leur travail, un travail nécessaire et important », clame le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, qui était visiblement ému par cette nouvelle.
Une réalité particulière
« Les agriculteurs ont besoin d’un soutien différent de la population en général, car leur réalité comprend plusieurs enjeux. Ils doivent faire face à de nombreux défis, le premier étant la météo, mais il y a aussi l’endettement, l’isolement, la fluctuation des marchés ou l’importante somme de travail. C’est pourquoi ça prend des gens qui connaissent cette réalité pour les écouter et les aider », indique le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, présent à Rimouski pour confirmer un soutien financier récurrent de 400 000 $ à l’organisme Au cœur des familles agricoles (acfa) pour appuyer des actions pour la prévention et la protection de la santé des agriculteurs.
Nombreux partenaires financiers
Gilbert Marquis précise que le projet a nécessité une participation financière de plusieurs partenaires régionaux, dont les deux principaux sont le Mouvement Desjardins pour 20 000 $ par année et les coopératives agricoles pour 10 000 $ par année. Les députés bloquistes Maxime Blanchette-Joncas et Kristina Michaud et le syndicat SCFP représentant les employés de l’UPA du Bas-Saint-Laurent ont aussi contribué, tout comme les syndicats de base des producteurs ovins, bovins, porcins, laitiers, acéricoles et forestiers.
L’ACFA défraie 75 % des coûts et la communauté doit trouver le 25 % manquant. L’ACFA gère également une Maison de répit à Saint-Hyacinthe qui accueille des producteurs agricoles en détresse de tout le Québec qui ont besoin d’un ressourcement et d’une aide plus poussée.
Les personnes en détresse psychologique et leur entourage sont invités à contacter le 1 866 APPELLE (277-353) ou le 811.
Photo: Sabrina Roy (Photo Alexandre D’Astous)