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Un gel des loyers en 2021 réclamé par les ménages locataires à bout de souffle

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(Alexandre D’Astous)-En marge de la publication des indices d’estimation de loyer par le Tribunal administratif du logement (TAL) et dans le cadre de sa campagne « Les loyers explosent, un contrôle s’impose! », le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) réclame un gel des loyers résidentiels pour l’année 2021.

Pour le RCLALQ, cette mesure doit être mise en place de toute urgence par la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, afin de donner un répit aux ménages locataires durement affectés par la crise du logement et par la crise sanitaire qui perdure.

Coût moyen de 1 032 $ pour un 4 ½

Une récente étude produite par le RCLALQ démontre d’ailleurs que le loyer moyen d’un 4 ½ à louer au Québec est de 1032$ alors que pour un logement de 3 chambres et plus, il faut s’attendre à débourser 1300$ chaque mois. « Ces coûts sont complètement irréalistes pour les ménages à faibles revenus, surtout dans le contexte actuel où plusieurs d’entre eux ont subi des pertes d’emploi dans les derniers mois. L’Ontario et la Colombie-Britannique ont gelé les loyers résidentiels pour 2021, qu’attend le Québec? » se demande Maxime Roy-Allard, porte-parole du RCLALQ.

L’immobilier n’a pas ralenti malgré la pandémie, bien au contraire, entraînant même une surenchère dans plusieurs secteurs. Et quand les immeubles sont payés trop chers, cela a bien évidemment des conséquences sur le coût des loyers des locataires. « Dans la dernière année, nous avons observé une très forte croissance des demandes visant l’éviction de locataires, surtout de la part de nouveaux propriétaires envers des locataires qui habitaient leur logement depuis longtemps. Jugeant les loyers trop bas, ils souhaitent expulser pour augmenter abusivement les loyers. Un gel permettrait de contrecarrer immédiatement cette pratique illégale et viendrait, du même coup, protéger les locataires âgés, qui souvent, sont ceux qui habitent le même logement depuis plusieurs années » suggère le porte-parole.

Il n’y a pas de contrôle des loyers au Québec

Contrairement à ce qui peut être véhiculé dans l’opinion publique, il est faux de dire qu’il existe un contrôle des loyers au Québec. Si les indices d’estimation de loyer, qui seront publiés par le TAL un peu plus tard aujourd’hui, aident les locataires à évaluer la hausse demandée par leur propriétaire, ils demeurent purement suggestifs et n’obligent aucunement les propriétaires à s’y conformer. « Le fardeau du refus de la hausse de loyer repose entièrement sur les épaules du locataire. Une hausse de loyer abusive demeure légale si elle n’est pas refusée par le locataire. Or, il s’agit d’un droit qui est peu revendiqué, soit par méconnaissance, soit par crainte de subir les représailles du propriétaire. Pour freiner ce phénomène et en attendant l’introduction de réelles mesures de contrôle des loyers comme nous le réclamons dans le cadre de notre campagne, un gel des hausses pour 2021 est absolument nécessaire » mentionne monsieur Roy-Allard.

Le RCLALQ réagira de nouveau par voie de communiqué un peu plus tard aujourd’hui lors de la publication des indices d’estimation de loyer par le Tribunal administratif du logement.

Photo FRAPRU

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