(Alexandre D’Astous)-La députée d’Avignon–La Mitis–Matane–Matapédia, Kristina Michaud, et le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, crient victoire après l’annonce de lundi du gouvernement fédéral, qui transfère à Québec des pouvoirs et des sommes nécessaires au déploiement de l’Internet haute vitesse dans les régions rurales.
Le Bloc Québécois mène ce combat depuis de nombreuses années et la nouvelle d’hier en est l’aboutissement, à condition que ça ne reste pas virtuel. Enfin, Ottawa changera son échéancier de branchement à Internet haute vitesse au Québec pour suivre la cadence de Québec afin d’assurer le déploiement dans presque l’ensemble de ses régions d’ici à l’automne 2022.
« L’accès à Internet haute vitesse est un besoin essentiel et une priorité universellement reconnue par l’ensemble des acteurs politiques et économiques de nos régions, de même que pour de nombreuses familles vivant en ruralité. Avec sa cible de 2022, le gouvernement du Québec avait des objectifs hautement plus ambitieux que celui du Canada. Le gouvernement fédéral s’est enfin rendu à l’argument du Bloc Québécois réclamant à Justin Trudeau d’arrimer son financement et ses programmes avec Québec », affirme Kristina Michaud.
Des questions demeurent
Le Bloc Québécois se réjouit du principe de l’entente, mais il souligne que d’importantes questions demeurent. « Nous sommes très préoccupés par les enjeux touchant l’accès aux poteaux partout sur le territoire du Québec et par la place des petits joueurs dans le marché. Par ailleurs, si un fournisseur n’a qu’à payer une petite partie des investissements et que le reste de la facture est assumée par les différents paliers de gouvernement, ces infrastructures pourront-elles demeurer publiques pour garantir le service à long terme dans les communautés et une présence accrue de concurrents qui assureront des prix à l’avantage des citoyens? », s’interroge Maxime Blanchette-Joncas.
Le Bloc Québécois restera à l’affût des détails du chantier afin de s’assurer que le gouvernement fédéral respecte ses engagements et ses délais.
Photo: Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les-Basques, Maxime Blanchette-Joncas. (Photo courtoisie)