(Alexandre D’Astous)-Les six grandes
associations représentant près de 150 000 personnes aînées réunies au sein de
la Coalition pour la dignité des aînés (CDA) reconnaissent que certains budgets
destinés aux aînés ont été augmentés, mais se désolent de voir que le
gouvernement ne s’engage pas davantage afin que la qualité de vie des aînés les
plus vulnérables s’améliore tangiblement.
Le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau a annoncé, pour les personnes de
75 ans et plus, l’envoi unique d’un chèque de 500$ cet été et la bonification
de 10% des prestations de la Sécurité de la vieillesse dès l’été 2022.
La CDA s’explique difficilement pourquoi ces sommes ne s’adressent qu’aux
personnes âgées de 75 ans et plus seulement. « Nous nous expliquons très mal
l’entêtement du gouvernement à ne pas accorder aux 65 ans et plus la même dignité
qu’aux 75 ans et plus », a indiqué le porte-parole de la CDA et président
de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et
préretraitées (AQDR), Pierre Lynch.
« Au Québec, notons que près de 4 personnes âgées de 65 ans et plus sur 10
doivent compter sur le supplément de revenu garanti pour boucler leur budget.
Ces derniers méritent la même considération. Des discussions entourant le
budget se dérouleront au cours des prochains jours et nous nous assurerons que
ces arguments soient entendus », a ajouté monsieur Lynch.
Les aînés sont loin
des paradis fiscaux
Pour la CDA, il existe d’excellentes raisons économiques d’élargir les
prestations de la Sécurité de la vieillesse aux 65 ans et plus. « Les aînés
n’iront pas déposer cet argent dans un paradis fiscal. Ils le dépenseront
immédiatement et localement, ce qui profitera à nos commerçants qui ont tant
souffert durant la pandémie. Il s’agit là aussi d’un moteur de relance », a
poursuivi Pierre Lynch.
38 solutions pour la
dignité des aînés
Rappelons que la CDA a récemment rendu public un document proposant 38
solutions visant à améliorer la qualité de vie des aînés. Parmi celles-ci,
citons une hausse du Supplément de revenu garanti, une baisse à 65 ans du
seuil d’admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et la
création d’une nouvelle allocation pour les aînés qui n’ont pas un revenu
suffisant à la retraite. De plus, la Coalition propose de bonifier le crédit
d’impôt pour les frais médicaux et de diminuer le seuil d’admissibilité de 3 %
à 1,5 % des revenus pour les 65 ans et plus.
« La pandémie a sérieusement contribué à fragiliser davantage les aînés. Il est
grand temps que nous prenions collectivement la mesure des enjeux liés au
vieillissement de la population. Les aînés du Québec ont des propositions
concrètes à formuler. Écoutons-les », a conclu Pierre Lynch.