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Les travaux assurent l’avenir à court et à moyen terme

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(Alexandre D’Astous) Le capitaine Jean-Philippe Rioux considère que l’impact majeur des travaux de réfection effectués sur le navire est d’assurer son avenir à court et à moyen terme.

« Le navire, on l’entretient, mais il y a des endroits plus difficiles à entretenir comme la coque et le fond du navire où il y a toujours de l’eau. Ça devient très difficile à entretenir. Même si l’on fait du mieux qu’on peut, les conditions ne sont pas idéales. Ce qui fait que cette partie-là, qui avait 46 ans, s’en venait maganée. Mais là, il n’y en a plus d’acier de 46 ans dans le fond. C’est pratiquement flambant neuf de l’avant jusqu’à l’arrière. La structure est presque entièrement refaite. À partir de maintenant, faire l’entretien, ça va être beaucoup plus facile. On va pouvoir intervenir ponctuellement s’il y a un problème, tandis qu’avant les travaux, c’était un problème généralisé. Ça donne beaucoup d’espoir pour l’avenir », mentionne M. Rioux, qui précise que les infrastructures portuaires sont aussi en bon état, autant à Trois-Pistoles qu’aux Escoumins.

« Nous avons changé les moteurs en 2016 ou 2017, donc nous sommes bons pour un bon bout avec ça. La salle des machines est mise à jour. Mécaniquement, nous sommes fiables, et en plus, structurellement, avec la coque, nous sommes aussi remis à neuf. Nous sommes bons pour plusieurs années », souligne le capitaine.

Libérer les quais

Un des défis de la présente saison est de libérer les quais. « Comme nous n’avons pas opéré l’an dernier, des gens ont campé sur les quais aux Escoumins et à Trois-Pistoles. Nous allons prendre des mesures afin de nous assurer que les quais soient réservés aux utilisateurs de la traverse », note M. Rioux, qui est originaire de Trois-Pistoles et qui a été matelot pendant un an en 2010 sur le traversier.

La plupart des employés de retour

Le capitaine Rioux signale que la plupart des employés sur le navire sont de retour. « Tous ceux qui devaient revenir après la saison 2019 sont de retour. Ceux qui ne sont pas revenus désiraient partir avant même l’arrêt de l’an dernier. Nous avons quand même quelques nouveaux employés que nous avons formés pendant une bonne semaine. Nous avons reçu une subvention d’Emploi-Québec pour nous aider à former nos gens, surtout les nouveaux, mais aussi pour rafraîchir la mémoire des anciens qui n’avaient pas effectué leurs tâches depuis un an et demi. »

L’équipage sur le navire est formé de deux équipes de neuf personnes, en plus de trois travailleurs de quai et de deux préposés à l’accueil au bureau, et l’équipe est complétée par un ou deux étudiants.

Selon les marées

À compter du 24 juin, le service fonctionne avec les marées. « On peut aller jusqu’à trois allers-retours par jour, selon les marées. Ça prend vraiment de bonnes marées pour le faire. Parfois, les marées sont tellement petites ou mal positionnées qu’on peut seulement faire un aller-retour dans la journée. On fait plus de 500 voyages par année. La dernière année d’activité a été une année record avec 38?000 passagers et 13?000 véhicules. La moyenne joue entre 30?000 et 35?000 passagers et 11?000 véhicules. Avec l’arrêt pour un an de la traverse Rimouski–Forestville, on attend juste le feu vert de la santé publique pour naviguer à pleine capacité. J’espère que ce sera possible à compter de la Saint-Jean-Baptiste. Aussitôt que l’école va finir, jusqu’à ce que l’école recommence, ça va être plein à craquer », lance M. Rioux.

Un système de réservation

Selon le capitaine Rioux, plusieurs choses différencient la Traverse Trois-Pistoles–Les Escoumins des autres de la région. « La première, c’est le système de réservation. Les gens aiment bien pouvoir réserver, ce qui n’est pas possible par exemple à Rivière-du-Loup. Les gens aiment préparer leur voyage d’avance. Nos horaires changent tous les jours en fonction des marées, si bien que des fois, on part à 4 h 30 le matin, ce qui fait l’affaire d’un pêcheur qui veut aller à la pêche sur la Côte-Nord. On part à 4 h 30, on arrive sur la Côte-Nord à 6 h. À 7 h, il est rendu au camp et à 7 h 30, il est en train de pêcher. Aucun autre traversier n’a commencé à naviguer encore et lui, il est déjà en train de pêcher. J’adore vivre avec les marées parce que ça change le quotidien. On essaie aussi de se démarquer sur le service à la clientèle. Les matelots sont parmi les gens et ils sont souriants. Nous avons un esprit familial avec notre clientèle. »

Photo : Le responsable de la salle des machines, Charles Côté. (Photo : Alexandre D’Astous)

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