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Les partis refusent de s’engager pour l’aide médicale à mourir

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(Alexandre D’Astous)-L’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (AQDMD) a sollicité les différents partis fédéraux pour les inviter à se prononcer clairement, dans le cadre des élections fédérales, sur les 3 aspects suivants de l’aide médicale à mourir : le consentement anticipé pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives cognitives telles que l’Alzheimer ; l’accessibilité pour les personnes atteintes d’un trouble mental ; l’accessibilité pour les mineurs matures (12-18 ans). L’AQDMD fait le point sur leurs réponses décevantes. 
Le déclenchement des élections a dissous le Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir (AMM) et suspendu les travaux, laissant planer une grande incertitude pour la suite des choses advenant l’élection de l’un ou l’autre des partis. 
Ce Comité avait été mandaté suite à l’adoption du projet de loi C-7, le 17 mars 2021, qui engageait le gouvernement à entreprendre un examen des dispositions du Code criminel concernant l’AMM et de l’application des modifications à venir. Les mineurs matures, les demandes anticipées, la maladie mentale, la situation des soins palliatifs au Canada et la protection des Canadiens handicapés en étaient les sujets principaux. Le Comité étant dissous, l’AQDMD a demandé aux partis, dans un courrier du 18 août, de faire part de leurs positions sur les sujets suivants : 
– L’aide médicale à mourir elle-même.
– L’ouverture à l’aide médicale à mourir par une  demande médicale anticipée pour les personnes ayant reçu un diagnostic de maladie neurodégénérative cognitive, de type Alzheimer.
– L’accès à l’aide médicale à mourir pour les mineurs matures.
– L’accès à l’aide médicale à mourir pour les personnes souffrant d’un trouble de santé mentale uniquement. 

Aide médicale à mourir : le résumé des réponses des partis 

Parmi les partis sollicités, le Parti Libéral, le NPD et le Bloc Québécois ont répondu, sans apporter de précisions. Le Parti Vert et le Parti Conservateur n’ont pas souhaité apporter de réponses. 

Seul le Nouveau Parti Démocrate s’engage formellement à respecter les échéances posées par la loi. Si le Bloc fait part de sa volonté de les respecter de son mieux, il mentionne toutefois le fait qu’il ne fera pas preuve d’intransigeance. Le Parti Libéral en revanche n’a pris aucun engagement sur un échéancier pourtant voté sous sa mandature. 

Concernant les demandes médicales anticipées, les mineurs matures et la santé mentale, aucun des partis ne s’est engagé, le Bloc précisant son souhait d’entendre les experts.  

Quant au Parti Conservateur, il annonce purement et simplement dans sa plateforme électorale que contrairement à tous les autres citoyens, les personnes ayant des problèmes de santé mentale ne pourront pas bénéficier de l’aide médicale à mourir. 


Les plateformes électorales négligent l’aide médicale à mourir 

Les plateformes électorales des différentes formations sont pour le reste tout aussi vagues ou n’abordent pas du tout l’AMM, laissant ainsi les électeurs dans le flou sur ce sujet pourtant très sensible. 
En effet, si le Parti Libéral et le Bloc Québécois l’abordent, c’est uniquement pour revenir sur les actions passées, mais sans aucune garantie pour le futur. 
Le Nouveau Parti Démocrate et le Parti Vert n’abordent pas la thématique.
Ainsi, seul le Parti Conservateur a fait preuve de clarté sur ses projets pour l’aide médicale à mourir, et ceux-ci sont alarmants. 
« L’aide médicale à mourir est un soin compassionnel et profondément humain, il fait partie d’une panoplie de traitements à la disposition des patients en souffrance. Les élections, ou un nouveau mandat électoral, ne doivent en aucun cas être l’occasion d’une remise en question de ce droit », conclut Georges L’Espérance, président de l’AQDMD.  

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