(Alexandre D’Astous)-À la suite de l’élection fédérale, la députée de Gaspé et porte?parole du Parti Québécois en matière d’immigration, d’économie, de relance et de développement régional, Méganne Perry Mélançon, ainsi que le chef du Parti Québécois, Paul St?Pierre Plamondon, s’inquiètent pour les PME québécoises aux prises avec un manque criant de main-d’œuvre : dans quelle mesure les libéraux fédéraux seront désormais ouverts à céder au Québec des pouvoirs en immigration?
En effet, considérant les prises de position et l’attitude du premier ministre Legault tout au long de la campagne électorale canadienne, on peut raisonnablement prévoir que le « nouveau » gouvernement de Justin Trudeau sera plus que jamais réticent à accorder au Québec davantage de pouvoirs en matière d’immigration. « Nous craignons fort qu’en affichant publiquement sa préférence pour les conservateurs, François Legault ait finalement nui aux efforts du Québec, qui souhaite depuis longtemps rapatrier ces pouvoirs », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon.
Adapter les programmes aux besoins des régions
La députée de Gaspé abonde dans le même sens. « Qui plus est, rapatrier chez nous tous les pouvoirs en immigration est absolument essentiel, notamment pour adapter les programmes aux besoins des régions, mieux prendre soin des travailleurs et veiller à leur intégration en français », a-t-elle fait valoir.
Depuis plusieurs mois, le Parti Québécois formule des propositions concrètes pour aider les PME des régions à se sortir de l’impasse. « Obtenir les pleins pouvoirs en immigration est d’autant plus important que cela nous permettra, enfin, de nous mettre en marche vers l’objectif que le Parti Québécois s’est fixé, soit de régionaliser au moins 50 % de l’immigration. Il s’agit d’une solution, parmi d’autres, pour pallier la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans toutes les régions du Québec. Nos PME font d’énormes efforts; leur gouvernement devrait tout faire pour les épauler! », a aussi insisté Méganne Perry Mélançon.
Et maintenant? « Le Parti Québécois va continuer de faire pression sur le gouvernement pour qu’il assume sa profession de foi envers le fédéralisme, et qu’il veille aux intérêts des entreprises québécoises. C’est ce que nous ferons, résolument, d’ici à ce que le Québec devienne un pays indépendant, un pays normal, un pays comme les autres », a conclu Paul St-Pierre Plamondon.
Photo: Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre-Plamondon. (Photo Alexandre D’Astous)