(Alexandre D’Astous)-Estimant inadéquate, voire provocatrice, l’attitude du premier ministre Justin Trudeau en regard de la manifestation de camionneurs qui perdure à Ottawa, le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet et le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, invitent ce dernier à adopter une attitude à la hauteur de celle attendue d’un chef d’État en avançant des solutions posées et concrètes à la crise et en invitant les manifestants à quitter paisiblement les lieux.
« Que ferait un chef d’État? D’abord il ferait preuve de retenue et se garderait de tout mépris. Il éviterait d’attiser la crise par des généralisations et des amalgames douteux entre les citoyens manifestants et des factions extrémistes qui tentent de s’infiltrer et que tous condamnent. Il reconnaîtrait le droit démocratique de manifester, tout en faisant appel à la civilité et à la nécessité que toute manifestation de ce type ne se produise que de façon paisible et respectueuse de l’ordre public », rappelle Yves-François Blanchet.
Le besoin de mieux informer
« Un chef d’État reconnaîtrait ici le besoin de mieux informer. Il utiliserait les moyens réels de lutter contre la pandémie, c’est-à-dire, tel que clairement demandé par le Québec et par les provinces, la hausse sans condition des transferts en santé. Plus les gens seront vaccinés, plus ils seront en santé, plus vite on passera à travers la pandémie, moins on aura besoin de restrictions. S’il y avait un impact économique à la vaccination obligatoire mutuelle entre les États-Unis et le Canada, un premier ministre pourrait suggérer des mesures d’atténuation pour y pallier. Bref, le Bloc Québécois invite le premier ministre à se hisser à la hauteur de ce que nous sommes en droit de nous attendre d’un chef d’État. À cet effet, nous l’assurons de notre entière collaboration », affirme M. Blanchette-Joncas.
« Le premier ministre doit assumer les responsabilités de sa charge et dissoudre la manifestation qui vire à l’occupation. Les résidents, usagers et commerçants ont été patients : il est temps que les activités reprennent leur cours sur la colline parlementaire et à Ottawa », conclut Maxime Blanchette-Joncas.
Photo: Maxime Blanchette-Joncas estime qu’il est temps que les activités reprennent sur la colline parlementaire. (Photo courtoisie)