(Alexandre D’Astous)-À pleine voix de Saïda Ouchaou-Ozarowski, un documentaire produit par le Studio de la francophonie canadienne de l’ONF, sera accessible gratuitement en ligne sur ONF.ca dès le 8 mars, pour souligner la Journée internationale des femmes, et sera présenté le même jour à 20 h sur ICI RDI.
La réalisatrice, basée à Toronto, offre une perspective inédite sur la réalité des femmes musulmanes au Canada, d’une grande pluralité. Un regard décomplexé, honnête et sensible pour dissiper les préjugés.
Les femmes musulmanes ne sont pas celles que vous croyez : elles ne sont ni silencieuses ni soumises. Féministes et déterminées, six Canadiennes de confession musulmane prennent la parole et déconstruisent un à un les préjugés les concernant. À pleine voix laisse la place aux principales intéressées, leur permettant ainsi de partager leurs parcours singuliers sans tabou, en toute simplicité.
Aplomb et sensibilité
De Montréal à Toronto, en passant par New York et la côte ouest du Canada, Sonia, Kenza, Asmaa, Loubna, Eman et Farheen ouvrent la porte sur leurs expériences avec aplomb et sensibilité. Elles évoquent leur rapport à la liberté, à la religion et à la culture, et, ce faisant, dévoilent leurs aspirations et leurs questionnements.
Leurs quêtes identitaires font écho aux nôtres, nous rappelant que finalement nous ne sommes pas si différents.
Française d’origine algérienne et berbère
Saïda Ouchaou-Ozarowski est une Française d’origine algérienne et berbère. Toute son enfance, elle a baigné dans la culture musulmane de ses parents et a cherché en grandissant à comprendre cette religion en démêlant le message religieux des coutumes et des interprétations patriarcales. Saïda a étudié le droit à Paris et s’est impliquée dans le milieu associatif pour devenir conseillère municipale à 20 ans à Arcueil.
Le 11 septembre 2001 a été un tournant dans son cheminement. Elle se trouvait à ce moment-là à Vancouver. Ce tragique événement l’a marquée, tout comme la couverture médiatique qui a suivi et les amalgames rapides dont ont été victimes les populations de culture musulmane en Occident.
Après avoir discuté avec de nombreuses femmes musulmanes, elle a décidé de travailler à faire tomber les préjugés, à changer la trame narrative. À pleine voix est né.