(Alexandre D’Astous)-Les deux dernières années de pandémie ont mis en lumière plusieurs enjeux et angles morts quant à la gestion des camps de jour et l’implication du gouvernement dans ceux-ci.
Pour aborder cette question sans détour et trouver des solutions durables, la 6e présentation du Forum québécois du loisir, organisée par le Conseil québécois du loisir (CQL), aura pour thème « Camps de jour: Coconstruire l’idéal d’un milieu ». L’édition 2022 compte également sur la présence de la ministre déléguée à l’Éducation et ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest.
Des gestionnaires de camps de jours, mais aussi des intervenants des milieux associatifs, municipaux et communautaires se sont réunis pour l’occasion. Tous les organismes présents ont fait front commun en appuyant une Déclaration, signée par d’importants organismes de loisir, visant à trouver des opportunités de développement entre les différents acteurs et d’assurer que les enfants aient accès à des services accessibles et sécuritaires.
« Les deux dernières années nous l’ont démontré, les camps de jour offrent un service essentiel aux familles du Québec. Nous sommes très fiers de voir tout le milieu se mobiliser pour établir clairement les moyens dont nous avons besoin pour remplir pleinement notre mission. Tous ensemble, nous avons la responsabilité d’offrir une expérience de loisir et de camps de jour de qualité et sécuritaire à nos jeunes. Aujourd’hui, nous tendons la main au gouvernement pour qu’il prenne la place qui lui revient et joue pleinement son rôle de partenaire des camps de jour dans l’atteinte de cette mission », déclare la directrice générale du Conseil québécois du loisir, Sonia Vaillancourt.
Déclaration commune des intervenants en milieu de loisir
La déclaration présentée aujourd’hui offre une vision ambitieuse quant à l’avenir des camps de jour au Québec.
Les principes
1. Les camps de jours doivent offrir des services accessibles, sécuritaires et de qualité pour assurer le bien-être et développement global des enfants.
2. Les camps de jour s’inscrivent dans l’offre globale de loisir, ils sont « essentiels » pour assurer la conciliation famille-travail.
3. Les camps de jour sont complémentaires et en continuité au système scolaire et au système de santé.
4. Les camps doivent avoir la reconnaissance et les moyens pour assumer leur rôle et leurs responsabilités.
5. Le gouvernement doit pouvoir garantir aux parents le respect des normes de qualité et de sécurité par les camps de jour.
Par ailleurs, le CQL et les partenaires du Forum souhaitent qu’une première rencontre d’un comité interministériel soit tenue pour jeter les bases de la collaboration avec le gouvernement dans les semaines suivant le Forum.
Contribution des camps de jour non reconnue à sa juste valeur
À travers toutes les régions du Québec, les camps de jour ont une place de choix auprès de la population puisqu’ils contribuent à la qualité de vie des citoyens, notamment celle des parents, en facilitant la conciliation travail-famille. Par leur approche à la fois ludique et éducative, les camps permettent le développement global des enfants par de nombreux apprentissages uniques sur le plan de la socialisation. Malgré tous ces bienfaits, la pandémie a démontré que le milieu des camps de jour est peu connu par les décideurs politiques et gouvernements, de meilleurs ponts doivent donc être bâtis pour garantir leur pérennité et la qualité des services offerts aux enfants.