Imprimer cette nouvelle
(Alexandre D’Astous) Les Fibres de Verre Rioux (FVR) de Sainte-Françoise dans Les Basques est finaliste au plus prestigieux concours du monde des affaires, Les Mercuriades, dans la catégorie Entrepreneuriat – Relève d’entreprise.
Rappelons que l’entreprise a été finaliste l’an passé comme Employeur de l’année et gagnante de la catégorie Santé-Sécurité. Il est impressionnant de voir cette PME de la région recevoir autant de distinctions différentes en une si courte période.
FVR se démarque cette année par la réussite de sa relève d’entreprise, combinée à ses succès financiers et à ses stratégies de gestion à échelle humaine. Pascale Gagnon, femme d’affaires et mère d’une jeune famille, est venue prendre la relève de son frère Jérôme Gagnon, entrepreneur bien connu dans Les Basques.
Un franc succès pour la relève
La stratégie de relève développée et mise en œuvre a été un succès sur plusieurs aspects. En plus de répondre aux attentes personnelles des propriétaires sortant et entrant, elle a fait cheminer l’entreprise sur le plan des ressources humaines, de l’image de marque et de la rentabilité, tout en diminuant son empreinte écologique.
En combinant leurs forces respectives, les dirigeants ont permis de créer une véritable synergie pour ainsi mettre en place une panoplie de projets innovateurs, le tout dans le contexte particulier de la pandémie de la COVID-19, en plus des deux grossesses de Pascale.
Une vision commune
Le succès du transfert d’entreprise a reposé d’abord sur des valeurs et une vision communes. La franchise et la transparence ont été au cœur des orientations de transfert. « On a tout mis sur la table, et les incidences fiscales pour l’un ou l’autre des parties ont été prises en considération. Personne n’a essayé de tirer la couverture de son côté. Il a fallu trouver des compromis pour répondre aux attentes de chacun et se rencontrer au milieu. Pas de cachette, pas de surprise et pas de chicane », commente Pascale Gagnon.
L’importance des travailleurs
La nouvelle propriétaire mentionne qu’une entreprise manufacturière comme la sienne se différencie grandement par ses travailleurs. Leur plan de relève et de restructuration s’est donc principalement concentré sur les ressources humaines. Dans les plus récents éléments mis en place, notons un programme de partage des bénéfices de l’entreprise à tous les employés via une prime, une augmentation marquée des salaires, la réduction des heures de travail à 38h/semaine (avec le même salaire), l’aménagement d’un gym et d’un verger collectif et de la formation en continu.
« Cela permet encore plus d’engagement de la part de nos travailleurs et renforce le sentiment d’appartenance. Au cours des dernières années, ils ont fait la preuve que plus les moyens pour mobiliser étaient grands, meilleurs était les bénéfices et plus les employés étaient satisfaits. L’augmentation des compétences et l’amélioration des lieux de travail accroissent l’efficacité, puis en contrepartie, on améliore les salaires et les autres avantages. C’est l’exemple parfait du gagnant/gagnant », précise Mme Gagnon.
Frère et sœur ont donc réussi leur pari d’effectuer un transfert complet d’entreprise dans un contexte risqué et imprévisible, tout en permettant à l’entreprise de s’élever à un autre niveau. C’est grâce à tous ces éléments qu’ils se démarquent une fois de plus auprès du concours provincial de la Fédération des chambres de commerce du Québec, dont les lauréats seront dévoilés le 2 mai.
Photo : Jérôme et Pascale Gagnon, finalistes aux Mercuriades. (Photo : courtoisie)
