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(Alexandre D’Astous)-De passage à Rimouski depuis vendredi, Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire, accompagnée de Carol-Ann Kack, candidate solidaire dans Rimouski, propose des solutions pour répondre au manque de logement et de place en garderie dans la région.
« Alors que Rimouski vit une pénurie de main-d’œuvre, le manque de logement et de place en garderie empêche la région de développer son plein potentiel. J’entends de nombreuses histoires de jeunes et de familles qui reviennent dans la région avec un emploi en poche, mais qui se butent au manque de logement ou de place en garderie pour leur poupon. Le Québec est fort de ses régions, il faut déployer les mesures nécessaires, non seulement pour attirer les jeunes et les familles, mais pour les garder ici. La vitalité de nos régions en dépend », affirme Manon Massé.
Un contrôle des loyers
Pour répondre aux défis qui touchent la région de Rimouski, Québec solidaire propose d’instaurer un contrôle de loyer en rendant contraignantes les recommandations annuelles d’augmentation de loyer et en investissant massivement dans la construction de logements sociaux.
QS propose également de soutenir les jeunes familles qui ne trouvent pas de place en garderie en instaurant une prestation d’urgence temporaire. Calquée sur la prestation pour contrainte temporaire à l’emploi, cette prestation de 870$ par mois permettra de soulager ces familles d’un stress financier dans l’attente de trouver une place pour leur enfant et de pouvoir réintégrer le marché du travail.
Stress financier et psychologique
« Je rencontre de nombreux citoyens et citoyennes qui me parlent de ces enjeux. Je parlais récemment à une jeune femme qui avait trouvé un logement temporaire, mais qui a finalement dû se résigner à quitter notre région parce qu’elle ne trouvait pas de logement abordable. Des jeunes parents me témoignent aussi du stress financier et psychologique de ne pas trouver de place en garderie. Les mesures que nous proposons aujourd’hui vont permettre de répondre à ces préoccupations, de rendre notre région encore plus attractive et d’assurer le dynamisme de nos communautés à long terme », ajoute Carol-Ann Kack.
Rappelons qu’en 2021, le taux d’inoccupation pour les logements et maisons en rangée à Rimouski était à 0,2 % soit parmi les cinq taux plus problématiques du Québec. Selon les plus récentes données, 550 enfants n’ont pas de places en garderie dans la MRC Rimouski-Neigette.
339 personnes en attente d’un logement social
En date de mars 2022, L’Office d’habitation de Rimouski-Neigette (OHRN) calculait que 339 personnes, dont 23 familles, attendaient un logement social ou abordable dans la ville. L’OHRN a traité près de 160 dossiers d’aide au logement depuis le début de l’année. Sur ce total, 50 ménages ont eu recours à un hébergement temporaire. Selon l’OHRN, dix ménages, dont au moins une famille, n’ont pas trouvé à se loger à Rimouski au lendemain des déménagements du 1er juillet.
Selon les données d’octobre 2021 de l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec, il faudrait construire 200 logements locatifs, et mettre 400 propriétés en vente pour atteindre un équilibre à Rimouski.
Une étude du Regroupement des comités de logements et associations de locataires du Québec avance que le loyer moyen à Rimouski a bondi de 18 % entre 2021 et 2022.
En date du 31 décembre 2021, il y avait 550 enfants en attente d’une place en garderie dans la MRC de Rimouski-Neigette.
Photo : Manon Massé. (Photo courtoisie)
