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Le système de réservation et la convivialité distinguent la traverse

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(Alexandre D’Astous) Parmi les choses qui démarquent la traverse Trois-Pistoles-Les Escoumins des autres liens maritimes de l’Est-du-Québec, le capitaine Jean-Philippe Rioux retient en premier lieu le système de réservation et la convivialité du personnel.

« Les gens aiment bien pouvoir réserver, ce qui n’est pas possible par exemple à Rivière-du-Loup. Ils peuvent ainsi organiser leur voyage en avance. Nos horaires changent tous les jours en fonction des marées, si bien que des fois, on part à 4 h 30 le matin, ce qui fait l’affaire d’un pêcheur qui veut aller à la pêche sur la Côte-Nord. On part à 4 h 30, on arrive sur la Côte-Nord à 6 h. À 7 h, il est rendu au camp et à 7 h 30, il est en train de pêcher, alors qu’aucun autre traversier n’a commencé à naviguer encore. Nous avons aussi des départs plus tard, jusqu’à 21 h, ce qui permet à une personne qui finit de travailler à 17 h d’avoir le temps de se rendre au quai. J’adore vivre avec les marées parce que ça change le quotidien. On essaie également de se démarquer sur le service à la clientèle. Les matelots sont parmi les passagers et ils sont souriants. Nous avons un esprit familial avec notre clientèle, et les gens l’apprécient », commente le capitaine.

Selon les marées

À compter du 24 juin, le service fonctionnera avec les marées. « On peut aller jusqu’à trois aller-retour par jour, selon les marées. Ça prend vraiment de bonnes marées pour le faire. Parfois, les marées sont tellement petites ou mal positionnées qu’on peut seulement faire un aller-retour dans la journée. On fait plus de 500 voyages par année. La moyenne joue entre 30?000 et 35?000 passagers par année et 11?000 véhicules », indique M. Rioux.

Le capitaine trace un très bon bilan de l’année 2021. « Le personnel était revigoré par la reprise des activités. La clientèle était au rendez-vous. On s’attendait à une année plus difficile en raison de la COVID-19. Les restrictions liées à la pandémie au début de la saison nous ont un peu affectés, mais la saison touristique a été excellente. »

Avenir assuré à moyen terme

Jean-Philippe Rioux considère que les travaux de réfection effectués sur le navire en 2020 assurent l’avenir du service à court et à moyen terme.« Nous avons changé les moteurs en 2016, donc nous pouvons faire un bon bout avec ça. La salle des machines est mise à jour. Mécaniquement, nous sommes fiables, et en plus, structurellement, avec la coque, nous sommes remis à neuf », souligne le capitaine.

L’entretien du navire est beaucoup plus simple depuis les travaux. « On peut maintenant intervenir ponctuellement s’il y a un bris, tandis qu’avant les travaux, c’était un problème généralisé. Ça donne beaucoup d’espoir pour l’avenir », mentionne M. Rioux, qui précise que les infrastructures portuaires sont aussi en bon état, autant à Trois-Pistoles qu’aux Escoumins.

Les travaux effectués en 2020 ne sont pas vraiment visibles pour les utilisateurs. « Ce sont surtout des travaux qui ont été faits dans la coque. Ce n’est pas très visible pour quelqu’un qui ne connaît pas le bateau de fond en comble. Les travaux nous ont permis de répondre aux normes de sécurité. Selon une étude faite par un expert, les travaux vont permettre d’allonger la durée de vie du navire de 40 ans avec un bon entretien. Ça nous donne une vision pour les 20 prochaines années avec ce navire », précise Jean-Philippe Rioux.

Photo : Le capitaine Jean-Philippe Rioux est à la barre de L’Héritage 1 pour une 4e saison. (Photo : Alexandre D’Astous)

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