Imprimer cette nouvelle
(Alexandre D’Astous)-La Ville de Mont-Joli a présenté, le 19 décembre, un budget de 14,1 M$ et un Programme triennal d’immobilisations (PTI) de 12,6 M$.
Le budget est en hausse de 4,28 % par rapport à l’exercice précédent. Près de la moitié de l’écart budgétaire de 580 520 $ est attribuable à l’augmentation des frais de gestion des matières résiduelles (171 300 $) et du coût des matières énergétiques (105 850 $).
Pour une 2e année consécutive, l’augmentation des dépenses est inférieure à l’indice des prix à la consommation (hausse budgétaire de 4,41 % en 2022 vs 4,28 % en 2023).
Le conseil municipal a également réussi à limiter la hausse du compte de taxes à 3,8 %. Le taux de la taxe foncière résidentielle revient à son niveau de 2021 et passera de 1,19 $ à 1,215 par tranche de 100 $ d’évaluation. Rappelons que ce taux a été gelé à 1,21 $ de 2018 à 2021.
Taxes de services en hausse
La hausse globale du compte de taxes est en grande partie due à l’augmentation des taxes de services. Les tarifs d’aqueduc et d’égout augmentent de 15 % alors que celui de la gestion des matières résiduelles fait un autre bond de 10 %. Dans le premier cas, la hausse des matériaux justifie cette majoration ainsi que divers travaux d’entretien des infrastructures d’eau potable.
Concrètement, le propriétaire d’une résidence évaluée en moyenne à 147 000 $ verra son compte de taxes augmenté de 95 $, soit un peu moins de 8 $ par mois. Les deux tiers de ces 95 $ vont servir à payer des services directs à la population tels que la gestion des matières résiduelles et la distribution de l’eau potable.
« Je tiens à souligner les efforts considérables déployés par le conseil municipal et l’équipe de direction pour contenir la hausse du budget et du compte de taxes en dessous du taux d’inflation, qui était de 6,9 % au 31 octobre dernier au Canada. Au cours de l’année 2022, ce taux a atteint des sommets historiques. Nous faisons face à un contexte économique où la pression à la hausse sur le prix des biens et services frappe de plein fouet les municipalités. À titre d’exemple, selon les données récentes dévoilées par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), la hausse moyenne du coût des travaux est estimée à 30 % depuis 2020, pour tous les types de projets » a souligné le maire Martin Soucy, lors du dépôt du budget en séance extraordinaire.
Pour équilibrer le budget 2023, une somme de 200 000 $ est prélevée dans le surplus accumulé. Cette réserve, qui atteindra plus de 800 000 $ à la fin de l’année, donne à la Ville la marge de manœuvre nécessaire pour faire face à des imprévus ou investir dans des projets futurs.
Par ailleurs, la dette décline de 7,4 % pour atteindre 11 M$, ce qui place la Ville de Mont-Joli dans une position fort enviable par rapport à d’autres pôles urbains de même taille.
Programme triennal d’immobilisations
Des investissements de 12,6 M$ sont prévus au Programme triennal d’immobilisations (PTI), soit près de 8 M$ en 2023, 3,2 M$ en 2024 et 1,5 M$ en 2025.
En 2023, la plus grosse part des sommes prévues, soit 5,77 M$, sera injectée dans la réfection de plusieurs rues : Ménard, Villeneuve, Benoit-Quimper ainsi que Route Tardif et Rang des Bouleaux (section sur le territoire de la Ville de Mont-Joli). Ces travaux seront réalisés en grande partie avec le soutien gouvernemental projeté de 4,2 M$.
En loisirs, environ 320 000 $ seront investis dans l’acquisition de mobilier urbain et de modules de jeux pour les parcs.
« En résumé, ce budget respecte notre capacité de payer, tout en nous permettant de réaliser le rattrapage dans nos infrastructures. Ce budget nous procure également la marge de manœuvre nécessaire pour rehausser la qualité de notre milieu de vie, un milieu que nous voulons toujours plus accueillant, attrayant et divertissant. Dans le contexte actuel, le défi est de taille mais nous avons travaillé avec ardeur pour réussir à le relever », a conclu le maire de la Ville de Mont-Joli.
Photo : Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy. (Photo Alexandre D’Astous)
