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Ingérence étrangère : le Bloc Québécois demande une enquête publique indépendante

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(Alexandre D’Astous)-Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, le leader parlementaire bloquiste, Alain Therrien, et le porte-parole en matière d’Éthique, René Villemure, ont réagi en point de presse à la lettre ouverte publiée par le lanceur d’alerte du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), et à la déclaration du SCRS même, quant à la menace que représente l’ingérence du régime chinois dans le processus électoral canadien.  

Le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, se joint à eux pour demander la révocation immédiate du mandat confié à David Johnston ainsi que l’instauration d’une commission d’enquête publique et indépendante, dont la présidence sera nommée par la Chambre des communes.

« Justin Trudeau a prétendu qu’il n’avait reçu, dans le passé, aucune information quant aux influences exercées par le régime communiste chinois. Tout semble indiquer le contraire. Il aurait alors délibérément, et de façon répétée, ignoré les signaux de son propre service de renseignement quant aux risques d’ingérences étrangères sur le processus démocratique canadien. Le SCRS a ultimement jugé nécessaire de laisser savoir aux Canadiens que les actions diverses et l’ingérence chinoise sous toutes leurs formes : financement électoral, « postes de police », intimidation, manipulation sur les réseaux sociaux et potentiellement espionnage industriel et en recherche, sont la principale menace à la sécurité nationale du Canada. Il est inconcevable que Justin Trudeau désavoue son propre service de renseignement et qu’il persiste à refuser l’enquête publique indépendante que lui réclame non seulement le Bloc Québécois et les oppositions, mais également la population et de nombreux experts », tranche Yves-François Blanchet.

Éviter d’être à la fois juge et partie

« Justin Trudeau ne peut être à la fois juge et partie et se désister de son obligation de transparence en nommant un rapporteur dont l’indépendance est, au mieux, incertaine compte tenu de sa proximité avec la famille du premier ministre et du doute qui plane sur ses sympathies à l’égard du régime chinois. Un enjeu aussi crucial que l’intégrité de notre démocratie appelle à la plus grande transparence. Les citoyens sont en droit d’exiger une commission d’enquête indépendante : c’est la seule façon d’y voir clair. D’entrée de jeu et à plus forte raison parce qu’il est minoritaire, le gouvernement Trudeau doit se soumettre à cet examen rapidement afin de protéger le prochain scrutin de telles ingérences », précise René Villemure.

« Le Bloc Québécois exige donc la révocation du mandat confié au rapporteur David Johnston et l’instauration immédiate d’une commission d’enquête indépendante et publique dont la présidence sera déterminée avec l’aval du Parlement à titre de mesure indispensable afin d’assurer l’intégrité du processus électoral et la sécurité nationale, tant du Québec que du Canada et du continent américain », conclut Maxime Blanchette-Joncas.

Photo : Le député Maxime Blanchette-Joncas. (Photo courtoisie)

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