(Alexandre D’Astous)-La municipalité de Sainte-Rita a reçu le titre de Municipalité de la résistance lors d’une cérémonie protocolaire animée par le Centre de mise en valeur des opérations dignité et la Coalition Urgence Rurale ce dimanche midi à Sainte-Rita.
Sainte-Rita succède à La Trinité-des-Monts pour symboliser la résistance des municipalités rurales à la volonté gouvernementale de fermer 140 municipalités au début des années 1970, ce qui avait amené la population à se soulever lors des Opérations Dignité.
« Sainte-Rita était faisait partie des municipalités ciblées pour une fermeture. Sa population avait toujours été d’environ 1 000 habitants entre 1940 et 1966. La population a chuté de 32% entre 1966 et 1976, passant de 947 à 647 lors d’une migration vers les villes souhaitée par le gouvernement. Il semble que le plan était de restituer le territoire des municipalités rurales aux grandes entreprises de l’industrie forestière, des mines ou de l’Hydro-électricité », relate le coordonnateur du Centre de mises en valeur des opérations dignité, Martin Gagnon.
Toujours des enjeux
50 ans après les opérations dignité, il y a toujours des enjeux pour assurer la survie et le développement des municipalités rurales. « Plus de 100 villages ont été sauvés de la fermeture, mais plusieurs de ces municipalités demeurent fragiles. Cette journée de la résistance met en valeur la fierté de vivre en milieu rural de façon durable », a mentionné Eudore Belzile lors de sa lecture du Manifeste de la fierté rurale.
Le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, estime qu’exister c’est s’affirmer et que c’est exactement ce que permet cette journée de la résistance. « Il ne fait pas hésiter à partager l’histoire des opérations dignité. Sainte-Rita a perduré. Vous pouvez en être fiers », a-t-il mentionné.
Photo : La mairesse de La Trinité-des-Monts, Chantale Gagnon, remet la plaque de la Municipalité de la résistance au maire de Sainte-Rita, Michel Colpron. (Photo Alexandre D’Astous)