(Alexandre D’Astous)-Pour la première fois depuis près de 25 ans, les professionnelles en soins du Bas-Saint-Laurent exercent leur droit de grève pendant 48 heures afin de passer un message clair au gouvernement Legault : ses offres à la table de négociation sont nettement insuffisantes.
Elles se joignent ainsi à un vaste mouvement solidaire partout au Québec qui regroupe 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.
« Le gouvernement fait la sourde oreille à nos demandes depuis un an, rappelle la présidente du FIQ SPSICR BSL, Joanie Dubé. La seule façon de lui faire entendre raison, c’est d’augmenter la pression au maximum. Nous sommes déterminées à défendre nos droits et celui de nos patients à recevoir des soins sécuritaires et de qualité. Nous sommes sur les piquets de grève pendant 48 h et nous le serons les 23 et 24 novembre prochains. Nous sommes prêtes à faire tout ce qu’il faut faire tant et aussi longtemps que rien ne bougera à la table de négociation ».
« Pour ce gouvernement-là, on est juste des bras et nos patients sont juste des numéros, affirme Joannie Dubé. Nous disons aujourd’hui : assez, c’est assez, y’a des limites! S’il veut régler la négociation, le gouvernement doit absolument bonifier son offre salariale en tenant compte de l’inflation et offrir des conditions de travail qui vont attirer et retenir les professionnelles en soins dans le réseau public de santé. »
La balle dans le camp du gouvernement
La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Au moment où les professionnelles en soins sont en grève pendant un premier 48 h, le Comité de négociation de la FIQ sera à la table de négociation avec les représentants du gouvernement. Si le gouvernement est sérieux dans son désir de conclure une entente de principe avec la Fédération, ça devra transparaître dans les échanges à la table de négociation. Les deux nouvelles journées de grève annoncées sont l’unique réponse possible en ce moment à la fermeture totale actuelle du gouvernement d’entendre les solutions réclamées par les professionnelles en soins. Rappelons qu’au cœur des priorités des professionnelles en soins se trouve le salaire, mais également la conciliation vie personnelle-travail et la surcharge de travail.
Il est important de rappeler que les professionnelles en soins exerceront leur droit de grève tout en maintenant les services essentiels à la santé et à la sécurité des patients.
Photo : Pour la première fois depuis près de 25 ans, les professionnelles en soins du Bas-Saint-Laurent exercent leur droit de grève. (Photo Facebook)