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L’École d’immersion en langue française prend une pause

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(Alexandre D’Astous) – Ayant été mise au fait des démarches visant à assurer la continuité des programmes de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles, l’administration municipale se dit déçue de la suspension temporaire des activités annoncée récemment.

Cependant, le conseil de ville de Trois-Pistoles demeure convaincu qu’une collaboration étroite avec l’Université Western est la meilleure voie pour trouver une sortie de crise qu’on souhaite bénéfique aux deux partenaires.

Le maire Philippe Guilbert mentionne « qu’il faudra se relever les manches, et maintenir le lien avec nos familles hôtesses et nos partenaires d’ici à la reprise des programmes. » Il demeure confiant quant à un retour à la normale en 2025.

Rappelons qu’en 2020, en raison de la pandémie, les activités de l’école d’immersion avaient également été suspendues.

Des problèmes d’hébergement

En vue de mobiliser la population pour trouver une solution aux problèmes d’hébergement, le conseil de ville va entreprendre une consultation auprès de sa communauté afin d’avoir des suggestions constructives.

De plus, la Ville s’engage à poursuivre des représentations à différents paliers politiques, et à solliciter le soutien de partenaires locaux afin de trouver une solution à long terme pour assurer la continuité de cette institution si importante pour notre communauté.

La Ville continuera à informer la population des avancées dans ce dossier dans les prochaines semaines.

Le député blâme le ministre des Langues officielles

Le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, déplore la mise sur pause pour un an de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles par l’Université Western Ontario (UWO) pour l’année 2024.

«?L’École d’immersion française de Trois-Pistoles est une institution implantée dans notre communauté depuis 90 ans. C’est la plus ancienne école d’immersion française en Amérique du Nord… ce n’est pas rien! Déjà, l’hiver dernier, on a annoncé la fermeture de l’école de francisation de Rivière-du-Loup. Il faut se réveiller et revoir le financement de ces établissements importants pour nos communautés et pour l’enseignement du français », insiste Maxime Blanchette-Joncas.

Rappelons qu’a été déposé, le 28 avril dernier, le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, associé à un financement de 4,1 milliards $ sur quatre ans. Mais à ce jour, aucune annonce n’a été confirmée concernant le programme Explore, dont relèvent les programmes d’immersion.

Recrutement difficile

« J’ai interpellé plusieurs fois le ministre et sa prédécesseure au cours de la dernière année, afin que le gouvernement s’engage à sauver l’École de Trois-Pistoles. En raison de l’inflation et du plafonnement des compensations offertes aux familles d’accueil, il est devenu difficile de recruter ces familles essentielles au modèle de l’École. Ce gouvernement se targue d’être le premier à reconnaître le déclin du français, mais il est aux abonnés absents quand c’est le temps d’agir pour assurer l’enseignement du français », déplore Maxime Blanchette-Joncas.

«?Le ministre doit se ressaisir, et intervenir immédiatement en augmentant substantiellement le financement du programme Explore afin de garantir la pérennité de l’École d’immersion, de soutenir les familles d’accueil et de couvrir l’augmentation des coûts de fonctionnement. Nous voulons que cette grande aventure pistoloise, quasi centenaire, puisse reprendre sa mission de partage de notre belle langue et de notre culture bas-laurentienne dès que possible! », conclut le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.

Le député Blanchette-Joncas a sollicité une rencontre dans les meilleurs délais avec les représentants de l’Université Western Ontario pour échanger sur la situation.

Rappelons qu’il s’agit de la plus vieille école du genre du Canada, implantée en 1932, et que ses activités génèrent des retombées économiques et sociales importantes pour l’ensemble du milieu.

Photo : Kathy Asari, directrice de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles, Maxime Blanchette-Joncas, député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, et Philipe Guilbert, maire de Trois-Pistoles. (Photo courtoisie)

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