(Alexandre D’Astous)-Le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, a rencontré les dirigeants de VIA Rail à Ottawa afin de réclamer une bonification de l’offre régionale de transport ferroviaire.
Il les invite à se rendre à Rimouski par les rails pour prendre connaissance de la médiocrité de la desserte dans l’Est-du-Québec et les impacts que cela a sur le développement de la région.
«?Depuis mon premier jour en politique, je martèle le même message : je suis un régionaliste avant tout. C’est pour ça que je travaille tous les jours pour que la vie en région n’ait rien à envier à la vie dans les grandes villes. Et pour ça, ça prend des moyens de nous déplacer efficacement. Dans son état actuel, le transport ferroviaire est tellement inefficace qu’il n’est même pas une option envisageable. Ça nuit au développement économique du Bas-Saint-Laurent et à la qualité de vie de mes concitoyens. Il faut que ça bouge. C’est le message que j’ai livré aux gens de VIA Rail?», a déclaré le député Blanchette-Joncas.
Des coupures
Parallèlement, une étude publiée récemment par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a révélé que le nombre de départs hebdomadaires d’autocars interurbains privés est passé de 6?000 à 882 par semaine au Québec depuis 1981. Ces coupures sont particulièrement ressenties dans les liaisons en région éloignée.
« On voit que les services de transport interurbain, tous modes confondus, ont diminué dramatiquement en fréquence et en accessibilité au cours des dernières décennies. On est donc pris dans un cercle vicieux : les services de transport en commun sont réduits parce qu’ils ne sont pas rentables, ce qui diminue la flexibilité dont bénéficie le citoyen et, conséquemment, amène ce dernier à délaisser encore plus ces services… en bref, on réduit les options du citoyen et on amplifie la dépendance à l’auto dans les régions. Avec le vieillissement de la population et la crise climatique, c’est une nécessité et non un luxe que de pouvoir compter sur d’autres solutions de transport que l’automobile », a poursuivi Maxime Blanchette-Joncas.
« Pour que les gens de VIA Rail puissent constater comment ça se vit, sur le plancher des vaches, je les ai invités à faire un aller-retour Montréal–Rimouski en utilisant leurs propres services. En plus de découvrir les beautés de notre région, ils pourront voir les arrivées à Rimouski qui se font dans la nuit, à 2 h 54, et les départs vers Montréal qui se font à 2 h 01, également au milieu de la nuit. Peut-on vraiment prétendre qu’on offre un service adéquat quand on impose de s’infliger une nuit blanche pour prendre son train ? Franchement… on mérite mieux ! », a conclu le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.
Photo: Le président et chef de la direction de VIA Rail, Mario Péloquin, la présidente du conseil d’administration de VIA Rail, Françoise Bertrand, et le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas. (Photo courtoisie)