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(Alexandre D’Astous)-Pour son quatrième album, I Need to Stay Here, Elliot Maginot a voulu faire les choses autrement. S’il a l’habitude d’offrir des propositions foisonnantes issues d’un travail élaboré de postproduction, l’auteur-compositeur-interprète a choisi cette fois d’enregistrer ses nouvelles chansons en studio entouré de ses musiciens, en privilégiant l’énergie du direct et la spontanéité à la prise de son parfaite.
« Il s’agit d’une approche plus organique, fondée sur le plaisir de jouer ensemble, qui s’apparente à ce qui peut se passer sur scène », explique Elliot Maginot, qui signe la réalisation avec son complice, Connor Seidel. « On a ainsi été en mesure de réagir à ce qui passait live et d’établir un vrai dialogue entre les instruments.
De nouvelles couleurs
Renouant avec le piano, les cordes, les cuivres et les bois, l’artiste s’est aussi adjoint les services de deux francs-tireurs qui ajoutent de nouvelles couleurs à son univers : au fiddle, à la mandoline et au mandoloncelle, Tommy Gauthier, qu’on a vu notamment avec Les Grands Hurleurs et Yves Lambert, de même que Russ Pahl, un as de la pedal steel qui fait carrière à Nashville, reconnue comme la Mecque du country.
En résulte une offrande à la fois vivante, brute et vibrante, portée par la voix incomparable d’Elliot Maginot, un instrument capable d’exprimer les plus fines nuances. À mi-chemin entre country atmosphérique, valse feutrée et le folk intimiste, les musiques offrent un riche écrin aux textes où transparaissent l’inquiétude (I Fear Everyone, For The Living), la déception (Ordinary Love, No One is Calling Your Name) ou encore le doute (Moonlight), mais où surgissent aussi de salutaires pointes d’espoir et de résilience (Float On Now, Then I Remembered, I Won’t Disappear, Show Me Love).
Rapports aux autres complexes
« C’est le point de vue d’un individu qui se demande comment vivre dans un monde où les rapports aux autres sont souvent complexes et qui s’interroge sur la façon de rester pertinent alors qu’il avance dans la vie », raconte Elliot Maginot.
Tour à tour poignantes, mélancoliques et lumineuses, les chansons et les courtes pièces instrumentales sont autant de tableaux peints en touches fines qui forment un tout cohérent, tel un voyage au cœur de la nuit qui prend fin aux premières lueurs du jour, là où tout redevient possible.
Photo : Elliot Maginot (Photo courtoisie)
