(Alexandre D’Astous)-Les événements tragiques des 9 et 10
août derniers, causés par la tempête tropicale Debby ont révélé une fois de
plus la vulnérabilité des infrastructures. L’Union des municipalités du Québec
(UMQ) réitère aux gouvernements du Canada et du Québec l’urgence d’agir pour
faire face aux défis imposés par les changements climatiques.
Depuis plus de deux ans, l’UMQ demande aux gouvernements des actions immédiates
pour protéger les communautés, les territoires et les infrastructures. En
première ligne face aux conséquences des changements climatiques, les
municipalités du Québec ne disposent pas des ressources suffisantes pour agir
en amont des événements extrêmes.
2 milliards par année
Une étude réalisée par WSP en collaboration avec Ouranos estime à plus de 2
milliards de dollars par an, jusqu’en 2055, les surcoûts nécessaires pour
entretenir, remplacer et adapter les infrastructures existantes au climat
futur. Sans un soutien adéquat, nos canalisations, routes, bâtiments, ponts et
ponceaux risquent de se détériorer rapidement, engendrant des coûts encore plus
élevés pour les générations futures.
Dans les derniers jours, le gouvernement du Québec évoquait un montant de 5,6
milliards de dollars mis à disposition des municipalités à travers divers
programmes. Cependant, ces fonds, entièrement utilisés par les municipalités,
sont étalés sur plusieurs années et sont destinés au maintien des
actifs et non à l’adaptation des infrastructures aux changements
climatiques:
- Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) : 2,4 milliards de dollars sur 10 ans, soit 240 millions par an pour l’ensemble des municipalités au Québec;
- Programme de transfert pour les infrastructures d’eau et collectives du Québec (TECQ) :3,2 milliards de dollars sur 5 ans, soit 640 millions par an pour toutes les municipalités au Québec.
Présentement, c’est 1.8 milliard sur 5 ans du Plan de
mise en œuvre 2024-2029 du Plan pour une économie verte qui est
alloué pour adapter le Québec aux changements climatiques.
« Le temps presse. Les programmes actuels sont insuffisants et sont bien loin
du 2 milliards de dollars par an nécessaires pour adapter nos infrastructures.
Nos municipalités sont prêtes à agir, mais elles ont besoin du soutien des
gouvernements pour réussir. Il est impératif que nous travaillions ensemble
pour bâtir un avenir résilient. », a déclaré monsieur Martin Damphousse,
président de l’UMQ.
Photo : Le président de l’UMQ, Martin Damphousse. (Photo Facebook)