(Alexandre D’Astous)-Dans une lettre adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, la direction du Cégep de La Pocatière a demandé la confirmation du soutien additionnel du gouvernement du Québec au projet de réfection de la piscine du Cégep à une hauteur minimale de 75%.
En parallèle, le Cégep continue de collaborer avec les acteurs locaux politiques et communautaires afin de soutenir la mobilisation entamée pour trouver les fonds qui viendraient compléter environ 25% du financement requis en provenance du milieu.
Depuis maintenant près de quatre ans, le Cégep a mené d’importants travaux et a suivi avec beaucoup de rigueur toutes les étapes administratives requises pour obtenir le financement nécessaire à la réfection de sa piscine.
Le 12 juillet dernier, à la suite des refus du gouvernement d’accorder du financement en provenance du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA) et de l’appel à projets et ne recevant aucune proposition de solution à court terme, le Cégep a plutôt été invité à procéder à sa propre campagne de financement dans la communauté, ce qu’il avait qualifié d’utopie » compte tenu de l’ampleur du manque à gagner et de l’urgence de la situation.
Fermeture définitive
La direction du Cégep a alors informé la communauté qu’elle n’avait d’autre option que de faire la recommandation formelle à son conseil d’administration de procéder à la fermeture définitive de la piscine.
Des attentes partagées
Puis, le 19 juillet, Mathieu Rivest, député de la Côte-du-Sud, a fait part au Cégep et au milieu d’un critère qui n’avait jusqu’à maintenant pas encore été mentionné dans les processus administratifs. En se référant à des projets semblables présentés ailleurs au Québec, M. Rivest a mentionné sur plusieurs tribunes que, pour que le projet se concrétise, le montage financier devait inclure une participation financière d’environ 25% en provenance du milieu. Le Cégep n’a jamais douté du désir de la population régionale de maintenir la piscine, mais jusqu’à maintenant, une seule contribution du milieu avait été demandée dans le cadre du PAFIRSPA, soit celle d’avoir un partenaire municipal, condition remplie grâce à l’implication de la Ville de La Pocatière.
Face à cette nouvelle information et devant l’urgence de trouver des solutions avant que les coûts de ce projet n’augmentent davantage, le milieu, tant politique que communautaire, s’est mobilisé. La demande que formule le Cégep au Ministère se veut dans la continuité de l’esprit de collaboration qui s’est installé dans les dernières semaines avec les acteurs locaux.
« Devant l’ampleur de la tâche, ce geste du gouvernement du Québec enverrait un signal clair quant à la poursuite du projet. Nous souhaitons tous un résultat positif afin de redonner cette infrastructure essentielle au développement d’habiletés aquatiques pour toute la population du Kamouraska et de L’Islet », explique Steve Gignac, directeur général du Cégep de La Pocatière.
Le Cégep souhaite obtenir cette confirmation avant le 25 septembre, alors que le conseil d’administration devra statuer sur la recommandation formulée cet été par la direction d’une fermeture définitive de sa piscine.
Urgence de la situation
Les différentes contributions se chiffrent à 6,7 M$ et 5,2 M$ sont toujours manquants. Le Cégep a déjà engagé près de 900 000 $ dans la préparation des travaux. Les plans et devis étant valides pour une période limitée et les coûts de main-d’oeuvre et de matériaux ne cessant d’augmenter, il apparaît urgent que le dossier avance à un rythme plus rapide. De plus, les effets néfastes de la fermeture se font sentir dans la communauté depuis maintenant un peu plus de 15 mois, notamment en termes de sécurité aquatique.
Rappelons que la piscine est la seule piscine publique intérieure disponible dans un rayon de 65 kilomètres et dessert les communautés des MRC de Kamouraska et de L’Islet.
Photo : La piscine du Cégep de La Pocatière. (Photo courtoisie)