Le projet d’un parc éolien dans la MRC des Basques et présenté en décembre 2014 par la compagnie EDF Canada a été retenu. Le futur développement éolien, situé dans le Territoire non organisé appelé TNO Lac-Boisbouscache, sera d’une puissance de 224,4 MW.
« C’est une très bonne nouvelle pour les Basques, c’est même un projet vital pour notre territoire. Il engendrera d’importantes retombées économiques pour nos communautés locales », nous dit le préfet Bertin Denis qui prévoit pour les vingt prochaines années des revenus annuels d’exploitation de 1,1 M $.
Ce chantier de plus d’une soixante d’éoliennes, s’étalera pour 80 % dans la MRC des Basques et pour le reste dans celle de Rimouski-Neigette.
Il pourrait permettre la création de 400 à 500 emplois, jusqu’à sa mise en service en décembre 2017. On devra bûcher les sites, construire des chemins d’accès ainsi qu’un réseau collecteur pour acheminer l’électricité produite au poste de raccordement élévateur de tension. « Tous ces travailleurs auront besoin d’hébergement, de restaurants, d’essence. Cela va être très profitable pour les entreprises des municipalités situées autour du TNO comme Saint-Mathieu-de-Rioux, Saint-Médard, Sainte Françoise ou Saint-Guy », explique M. Denis.
Protection du territoire
Avec l’adoption d’un règlement de contrôle intérimaire (RCI), la MRC doit protéger 48 % du TNO. Le parc éolien devra donc tenir compte de cette protection des terres publiques, là même où l’on envisage de créer le Parc Régional Inter-Nations et où se trouve le Club Appalaches.
Le TNO, d’une superficie de 101 kilomètres carrés, verra inévitablement son paysage modifié. Pour M. Denis, il est primordial « de protéger les beaux paysages et les plans d’eau, mais aussi de faire des compromis. Surtout qu’en bout de ligne, les retombées économiques des éoliennes seront beaucoup plus importantes que celles du Parc. »
Encore rentable de vendre de l’électricité, puisque qu’on estime qu’il y a présentement un surplus de production au Québec ? Le préfet indique que ce surplus n’est que de l %. Une nouvelle aluminerie, par exemple, aurait bien vite fait de gruger ce faible excédent.
De plus, la demande en électricité est en forte croissance dans le Nord-Est des États-Unis. On y accorde même d’importantes primes à l’environnement pour l’électricité provenant des éoliennes, parce ce qu’elle est considérée comme une « énergie verte », contrairement à celle provenant des grandes centrales hydrauliques.
Alliance éolienne de l’Est
Ce futur développement éolien s’avère être un partenariat avec l’Alliance éolienne de l’Est, un regroupement des huit MRC du Bas-Saint-Laurent, de la Première Nation Malécite et de la Régie intermunicipale de l’Énergie-Gaspésie-Îles-de-la Madeleine.
Avant sa réalisation finale, il devra répondre à un certain nombre de règles environnementales devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), au printemps prochain.