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La ménagerie du Trio d’enfer

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Aprilus, Dominique Malacort et Félix Charbonneau à la Forge à Bérubé, en août dernier. Photo : Marjolaine Jolicoeur

(M. J.) Avec  plusieurs grains de folie, le Trio d’enfer raconte des histoires à dormir debout. Les trois sympathiques énergumènes allient conte, dessin et musique, dans une atmosphère débridée où les animaux ressemblent étrangement à des humains.
Dominique Malacort, en excellente comédienne, donne vie à une  multitude de créatures animales.  Dans sa jungle, on peut suivre les péripéties d’un colibri qui éteint  un feu de forêt ou d’une commère à la langue bien pendue placotant contre une alouette, une artiste de Saint-Pistoles. La conteuse maîtrise avec brio les accents et sa drolatique barbotte anglaise, l’Omnisciente Thatcher, propose de curieux conseils.
Pour l’accompagner dans les dédales de son imaginaire, Aprilus, alias Alexandre April, danse devant son tableau à grands coups vifs de craies. Les personnages de la fable animalière prennent forme sous nos yeux grâce à son talent d’illustrateur. Félix Charbonneau, alias Cœur d’artichaut, malmène son violoncelle tout en prenant part au délire ambiant.
Puis il y a les loups qui s’invitent dans l’histoire, dans un monde où règnent les requins de la finance, l’amertume, l’ignorance et le manque de solidarité. Les moutons révoltés descendent alors dans la rue, moutons blancs, noirs, frisés ou de panure, pour qu’enfin notre monde change pour le mieux.
Facilement excusables les quelques maladresses au niveau de la mise en scène, puisque c’était la première représentation de ce trio infernal à l’humour brûlant qui sait aussi nous faire réfléchir.

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