(M. J.) Pendant tout le mois de juillet, des séances d’information sur l’éventuel port pétrolier à Cacouna et l’oéloduc Énergie Est ont eu lieu dans le Bas-Saint-Laurent. Initiés par notre député fédéral Guy Caron et celui de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, le public a pu y rencontrer des experts en environnement, en droit et en économie. L’Office national de l’énergie (ONÉ) doit commencer le processus de consultation sur ce projet de la pétrolière albertaine TransCanada à l’automne.
En organisant ces séances, M. Caron dit ainsi répondre au grand nombre de gens et d’élus qui demandent à obtenir de l’information. Selon le député, le projet pétrolier à Cacouna et le projet d’oléoduc Énergie englobent des enjeux et des prises de positions pouvant être différentes. Cependant, il assure que « la position à l’intérieur du NPD est qu’il ne peut y avoir de développements pétroliers majeurs dans l’estuaire du fleuve aux dépens de sa biodiversité ».
Manque de transparence
Les députés se montrent inquiets du « manque de transparence » du gouvernement conservateur dans ce dossier. « ?On n’a qu’à penser, disent-ils, à la décision de retirer certains pouvoirs aux spécialistes des espèces en péril de Pêches et Océans pour les donner à l’ONÉ ».
Rappelons qu’en mai dernier, le comité permanent de Pêches et Océans Canada a rejeté une motion du NPD présentée par le député François Lapointe. Cette motion aurait forcé le comité à expliquer « la base scientifique » justifiant l’autorisation accordée à TransCanada pour ses travaux de forages dans le milieu marin de Cacouna fréquenté par les bélugas. La rencontre s’est finalement tenue à huis clos, sur ordre du gouvernement de Stephen Harper puisque les conservateurs détiennent la majorité au sein de ce comité et contrôlent donc les votes. (Source : Le Devoir, 28 mai 2014)
La rencontre à Rivière-du-Loup, le 18 juillet, aura lieu à la Maison de la culture à 19 h. Elle porte sur l’éventuel port pétrolier de Cacouna et sera animé par Patrick Gonzalez, de l’Université Laval et Émilien Pelletier, professeur en océanographie chimique à l’Institut national de la recherche scientifique de l’UQUAR.