(Alexandre D’Astous) Les conseils régionaux de l’environnement (CRE) Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Côte-Nord et Saguenay–Lac-Saint-Jean saluent la démarche conjointe des gouvernements du Québec et du Canada concernant l’agrandissement du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.
Les nouvelles limites de cette aire marine protégée pourraient couvrir une superficie jusqu’à 5000 km², permettant de hausser les mesures de protection du béluga du Saint-Laurent, ainsi que d’autres nombreuses espèces. Alors que le processus de consultation publique menant à la concrétisation de ce projet est imminent, les cinq CRE mettent de l’avant des pistes à surveiller tout au long du processus.
Pourquoi miser sur un agrandissement?
L’expansion du parc marin est l’option la plus pertinente selon l’historique de collaboration impliquant les paliers gouvernementaux provincial et fédéral. La structure de gouvernance déjà en place de même que le règlement sur les activités en mer qui encadre les activités du parc faciliteraient la concrétisation et la gestion de l’agrandissement. Rappelons également que ce type d’aire protégée présuppose l’allocation des ressources financières pour assurer la réalisation d’activités à des fins éducatives, récréatives et scientifiques, mais aussi l’application des mesures de protection.
Des retombées positives
Plusieurs retombées positives sont attendues à la suite de l’agrandissement, pour les communautés et le tourisme dans la rive sud. Le développement d’activités récréotouristiques, la mise en valeur de la culture autochtone, la sensibilisation de la population avoisinante et des visiteurs sur les écosystèmes marins et ses fonctions en sont des exemples.
Des pistes à surveiller
Pour assurer une véritable protection de la biodiversité marine, et plus particulièrement du béluga du Saint-Laurent, les CRE Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Côte-Nord et Saguenay–Lac-Saint-Jean sont d’avis qu’une attention particulière doit être portée lors de la consultation aux futures limites en amont de la rivière Saguenay et de l’estuaire, aux contraintes légales et aux mesures volontaires, à l’impact et au suivi d’activités maritimes comportant un risque aux espèces (dragage, trafic maritime), à la protection des milieux côtiers (marais, frayères) et enfin à l’arrimage entre les milieux marins et les bassins versants, notamment en ce qui a trait au suivi de la qualité des eaux déversées dans le Saint-Laurent.
Photo : Les nouvelles limites de cette aire marine protégée pourraient couvrir une superficie jusqu’à 5000 km², permettant de hausser les mesures de protection du béluga du Saint-Laurent, ainsi que d’autres nombreuses espèces. (Photo : courtoisie)