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Au-delà de la pandémie, les microbiologistes contribuent activement à garder la population en santé

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(Opinion du lecteur)-Bien que la pandémie de COVID-19 ait, en partie, levé le voile sur le travail des microbiologistes, permettant ainsi à la population de découvrir l’existence de cette profession, de grands pans de leur contribution dans le domaine de la santé publique restent toujours méconnus.

Pourtant, ces professionnels jouent un rôle indispensable pour assurer notre santé collective, auquel il convient de s’attarder afin de saisir pleinement leur précieux apport.

Un petit rappel terminologique s’impose d’abord. Le microbiologiste est le spécialiste des microorganismes et des interactions, qu’ils exercent entre eux et avec leur milieu. Par microorganismes, nous entendons ici les bactéries, moisissures, champignons et virus, entre autres. Rigoureusement formé, ce professionnel pourra pratiquer dans une des grandes sphères du domaine, telles que la microbiologie agroalimentaire, industrielle ou environnementale, sans oublier les domaines moléculaires, biopharmaceutiques, ou encore cliniques et santé publique.

Directement ou indirectement, le professionnel de la microbiologie, qui exerce dans l’une de ces branches, œuvre à préserver la santé publique. Que l’on pense ici à ceux qui surveillent l’évolution des maladies infectieuses, à ceux qui travaillent au développement de vaccins visant à contrer ces maladies ou encore, à ceux, qui, par leur travail de recherche en amont et en réaction à des situations, les microbiologistes veillent quotidiennement à ce que la population reste en santé.

La profession doit être encadrée!

Comme nous venons de le démontrer, les microbiologistes jouent un rôle prépondérant dans le maintien d’une population québécoise en santé, sans oublier leurs implications en environnement et dans le domaine agroalimentaire. Or, malgré leur importance et la nature sensible des gestes qu’ils posent, ces derniers ne sont pas encadrés par le système professionnel québécois. C’est donc dire que n’importe qui peut se proclamer microbiologiste. Comme association, nous ne détenons pas les outils et pouvoirs nécessaires pour sanctionner les charlatans.

Seul un ordre professionnel pourrait assurer la protection du public attendue, en matière d’exercice de la microbiologie, en soumettant les spécialistes de cette discipline à un code de déontologie, des mécanismes de reddition de compte, d’évaluation et de surveillance par les pairs.

Alors qu’un vaste chantier de modernisation du système professionnel a pris son envol un peu plus tôt cet automne, l’occasion nous apparaît toute désignée pour que le gouvernement pose un geste visant à encadrer adéquatement la profession de microbiologiste.

C’est un secret de polichinelle, le gouvernement compte d’abord s’attaquer, dans le cadre de ce chantier, aux professions touchant à la santé. L’apport de notre profession à la santé publique est notable et crucial. Nous enjoignons donc au gouvernement à saisir l’occasion d’intégrer les microbiologistes au système professionnel, et ce, dès que possible.

Par Marc Hamilton, président de l’Association des microbiologistes du Québec

Photo : Marc Hamilton, président de l’Association des microbiologistes du Québec. (Photo courtoisie)

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