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Comment développer notre région ?

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(M-A. L.) Alors que le Forum social bas-laurentien aura lieu les 19, 20 et 21 septembre à Saint-Mathieu de Rioux, nous avons voulu connaître l’opinion de cinq citoyens sur leur région, ce qu’ils pensent du développement qui s’y fait, leurs rêves pour maintenant et pour l’avenir.
Leur région, ils l’aiment à un point tel qu’ils peuvent y voir aussi quelques déficiences. Ginette Leclerc est retraitée, Rolande Babin guichetière sur le traversier, Alain Bélanger violoniste, René Cimon, agronome et Évan Gagnon, travailleur autonome.
Toutes les personnes interrogées partagent une même opinion sur la région. Le fait d’y vivre comporte des avantages certains. La pensée de René Cimon pourrait regrouper celle des autres : « Paysages magnifiques, accès à la nature et à toutes les activités qui s’y rattachent. Possibilités de développement infinies, tout est à construire. Une paix y règne et la tranquillité est toujours à portée de main et de pied ». Évan Gagnon ajoute  « ici, il est encore possible de rêver » et Alain Bélanger mentionne « il coûte moins cher de vivre ici ». Ginette Leclerc reconnaît que la proximité du fleuve et des services demeurent un atout et Rolande Babin nous dit que « c’est le plus bel endroit pour élever nos enfants ».
Quelques déficiences
Les personnes interrogées s’entendent sur les atouts de la région. Elles savent être réalistes et identifient quelques faiblesses. Alain Bélanger et Rolande Babin indiquent que « les différents groupes d’âge ne se mêlent pas », qu’il règne une forme de conservatisme et que deux mondes coexistent, ceux du haut pays et ceux du fleuve, les mentalités étant différentes. Selon Évan Gagnon «  il y a trop de chercheurs et pas assez de trouveurs » en parlant des comportements de l’ensemble des intervenants, y compris le milieu communautaire. Il manque un peu de fierté et leadership.
Rêves de solidarité
Malgré ces imperfections, l’espoir persiste, mais il faudra y mettre plus de solidarité et d’entraide selon Alain Bélanger. Ginette Leclerc ajoute : « Ça prend une vision claire sur le développement durable et le respect de l’environnement ».
René Cimon rêve d’une région « où tous les maillons se parlent et s’entraident au lieu de se jalouser et se comparer. D’acteurs socio-économiques qui voient les opportunités d’affaires sans simplement penser à leur entreprise en empêchant le développement de nouvelles initiatives, plein de petites entreprises dynamiques et tissées serré qui prendraient ou non le choix de s’exporter et grossir. Mais d’abord et avant tout, des entreprises d’ici qui sont soucieuses de répondre aux besoins des gens d’ici dans l’optique de produits de qualité qui se démarquent ».
Rolande Babin et Évan Gagnon mentionnent que « le développement se fera quand nous déciderons d’agir et d’aller au-delà des barrières que nous nous érigeons entre nous ».
Le développement ne peut se faire sans la solidarité, sans la fierté et le positivisme. Il faut d’abord croire que l’on doit et que l’on peut améliorer les choses qui sont déficientes actuellement. Il n’y a pas de formule magique, il n’y a qu’une volonté ferme de se lever et d’évoluer.

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