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Déception des producteurs laitiers

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(M. J.) Les producteurs agricoles estiment qu’ils sont les grands perdants de l’accord de principe sur le Partenariat transpacifique (PTP). Suite à cet accord de libre-échange avec 11 autres pays, le Canada a offert un accès équivalent à 3,25?% de son marché laitier, 2,3?% du marché des oeufs et 2,1?% de celui du poulet.

Les producteurs laitiers s’inquiètent aussi du fait que ce  PTP s’ajoute à l’accord de libre-échange avec l’Union européenne, qui prévoit également l’arrivée de 17 700 tonnes supplémentaires de fromages fins au Canada.

L’Union des producteurs agricoles (UPA), les Producteurs de lait du Québec et la Coop fédérée qui  exigeaient la protection du système régissant ces secteurs de production ont  exprimé leur déception.   La Coop fédérée aurait souhaité  que le PTP  soit conclu en protégeant intégralement la gestion de l’offre.

«Les nouvelles brèches dans les barrières tarifaires des secteurs sous gestion de l’offre nous déçoivent et nous préoccupent d’autant plus qu’elles s’ajoutent à un laisser-aller dans la protection des frontières qui s’est matérialisé ces dernières années par l’importation non contrôlée de protéines laitières et de produits de volailles. Et c’est sans compter les éventuels arrivages de fromages à la suite de la ratification de l’accord avec l’Europe, accaparant aussi une part du marché domestique. Il faut que ça cesse. «?C’est l’avenir même de la gestion de l’offre, et de milliers de fermes au Canada, qui en dépendent », affirme Denis Richard, président de La Coop fédérée.

Une compensation de 4,3 G$  sera allouée sur une période de dix ans aux producteurs agricoles, mais ces derniers affirment que  ces compensations n’étaient pas nécessaires en raison de la protection qu’offrait la gestion de l’offre. La MRC des Basques compte, à elle seule, une soixantaine de producteurs laitiers.

Certains sont contents

L’Association des produits forestiers du Canada (APFC) se réjouit, pour sa part,  de la signature du PTP, car il pourrait préparer le terrain pour une diversification des marchés et un accroissement des exportations de l’industrie.

Pour le sirop d’érable, les droits de douane de plus de 17,5% seront éliminés sur une période de trois ans au Japon, le deuxième importateur des produits de l’érable.

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