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Des citoyens se questionnent sur le projet du Parc éolien Nicolas-Riou

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(M. J.) Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui s’est déroulé au Parc du Mont Saint-Mathieu en septembre dernier, a permis à plusieurs citoyens et organismes de se questionner sur les répercussions économiques, sociales et écologiques du Parc éolien Nicolas-Riou.

Ce plus gros projet éolien communautaire actuellement en développement au Québec résulte d’un partenariat entre la multinationale française EDF et l’ensemble des MRC du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine, ainsi que la Nation Malécite de Viger.  Les 68 éoliennes du  projet seront implantées au sud du Rang 5 de Saint-Mathieu-de-Rioux, à Saint-Médard et Saint-Eugène-de-Ladrière.  Une portion de chemin se retrouvera à Sainte-Françoise.

On prévoit la mise en service du parc éolien  pour  décembre 2017 et son coût de réalisation est évalué à 500 M$. Il devrait procurer 400 emplois dans sa phase de construction – soit pendant 18 à 20 mois – et une dizaine d’emplois permanents. Selon le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé,  « la MRC des Basques pourrait recevoir l M$ de bénéfices annuels indexés pendant 25 ans ».

Questionnement et opposition

Dans une  pétition qui a circulé à Saint-Mathieu-de-Rioux et regroupant 226 signataires, on pouvait lire que les citoyens dénonçaient le projet « afin de conserver notre quiétude, les générations  futures et le respect de toute vie ».

Bernard Vachon,  résident de Saint-Mathieu-de-Rioux et s’exprimant à son titre personnel, a posé plusieurs questions lors des audiences. Lors d’une entrevue avec l’Horizon, il s’est inquiété  des répercussions du projet face à « la préservation des paysages, de la faune,  de la flore et  de la nuisance des impacts sonores et visuels.  ».

Il s’interroge aussi de la compatibilité des éoliennes avec le projet du Parc régional Inter-Nations se trouvant sur l’actuel terrain du Club Appalaches. Selon lui, le parc régional constituerait un  élément récréotouristique de première importance pour la région et pour tout le Québec. Il stimulerait le développement économique des municipalités voisines dites dévitalisées peut-être beaucoup plus que le parc éolien.

 Club Appalaches

Le Club Appalaches, qui détient des droits de chasse et de pêche exclusifs sur le territoire de 167 kilomètres carrés de la Seigneurie Nicolas-Riou, est convaincu que le projet du parc éolien entraînera des préjudices importants et irrévocables à ses membres chasseurs et pêcheurs. Pour son président, Denis Lepage, pendant la période de construction l’accessibilité du territoire facilitera « les activités de braconnage de l’orignal ».  Il demande que soit mieux documenté « les répercussions de l’impact sonore des éoliennes sur la faune et la fragmentation des habitats suite au déboisement ».

MRC des Basques

Le préfet Bertin Denis a fait valoir pour sa part que la MRC des Basques a le droit d’exproprier les droits de chasse et de pêche du Club Appalaches, suite à la Loi 206 du gouvernement du Québec. Pour ce faire, «?elle devait former un parc régional et une association  ».

Pour Jean-Jacques Viens, présent aux audiences du BAPE, les droits du Club Appalaches « ne sont pas absolus et doivent être exercés en harmonie avec les droits du public en général ».

La commission du BAPE tiendra les séances publiques de la deuxième partie de l’audience à compter du mardi 27 octobre à 19?h,  toujours au Parc du Mont-Saint-
Mathieu. Citoyens et organismes y présenteront leurs mémoires.

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