(Alexandre D’Astous)-Le Bas-Saint-Laurent est l’une des régions qui s’en sort le mieux pour les délais d’attente pour avoir accès à une mammographie pour le cancer du sein avec une moyenne de sept semaines.
« On vise de deux à trois semaines, mais nous avons certaines régions comme l’Outaouais et l’Abitibi-Témiscamingue où cela dépasse 30 semaines. C’est une problématique qui était déjà présente avant la pandémie, mais qui s’est accentuée. Il manquait 500 techniciens en imagerie médicale au Québec. Nous ne sommes pas capables d’avoir des chiffres plus à jour. Notre système de santé est en difficulté. Par contre, nous avons un gouvernement qui essaie de faire quelque chose. Je peux déjà lever mon chapeau ministre Dubé (Christian) pour avoir fait des tableaux de bord avec des données à jour, mais il va falloir être patient », a commenté la présidente-directrice générale de la Fondation cancer du sein du Québec (FCSQ), Karine-Iseult Ippersiel en entrevue avec l’Horizon des Basques à l’occasion du mois du cancer du sein en octobre.
Un soutien crucial
Mme Ippersiel profite du mois du cancer du sein pour souligner l’apport crucial des organismes offrant un soutien de proximité aux personnes qui en ont besoin et elle invite la population à les soutenir afin qu’ils puissent poursuivre leur mission.
« On travaille beaucoup avec les organismes communautaires de chacune des régions. Nous finançons des gens comme l’Ocpac en Gaspésie. Nous avons déjà fait des choses avec l’ACEF à Rimouski. Nous aimons soutenir les gens locaux. À Rimouski, on finance des cours de yoga oncologique gratuit pour les femmes atteintes. C’est une façon sécuritaire de faire du yoga », précise Mme Ippersiel.
Bien comprendre la destination des dons
La directrice de la Fondation initie la réflexion de bien comprendre la destination des dons, afin qu’ils soient en adéquation avec l’impact que l’on souhaite avoir. L’investissement fait auprès des organismes régionaux permet de générer un impact tangible auprès des communautés.
« J’encourage à soutenir nos organismes locaux, qui investissent pour stimuler et alimenter les centres de recherche, les professionnels de la santé, les traitements et les programmes de soutien afin que notre communauté ait accès au meilleur ici, chez nous. Donner ici, c’est décider d’avoir un impact positif réel auprès de notre entourage. C’est contribuer à faire vivre cet écosystème qui nous soutient quand nous en avons le plus besoin », ajoute Mme Ippersiel.
Bien choisir la destination de son don
« En ce mois d’octobre, un mois dédié à la sensibilisation au cancer du sein, je souhaite vous rappeler l’importance de bien choisir la destination de vos dons. Informez-vous lorsque vous décidez de faire un geste de générosité et veillez à ce qu’il corresponde à vos attentes. Toutes les causes sont importantes, mais la mesure de votre don doit être en adéquation avec l’impact que vous souhaitez avoir. Pour une organisation dont la cause est vaste et qui couvre un grand territoire, par exemple, les dons reçus sont répartis conséquemment, et les répercussions sur notre communauté sont moins tangibles », mentionne-t-elle.
La FCSQ possède un numéro de téléphone pour les femmes qui n’auraient pas de médecins de famille et qui voudraient savoir par où commencer. « Notre ligne rose au 1-855-561-ROSE est opérée par des femmes qui ont vécu un cancer du sein dans notre système de santé et que nous avons formées pour aider les femmes à naviguer dans le système de santé »,
Les gens peuvent faire un don directement sur le site rubanrose.org en cliquant sur l’onglet faire un don. L’argent servira pour des activités ou de la recherche. « Les gens peuvent aussi se mobiliser pour organiser des événements et 100% des dons sont investis au Québec ».
Photo : L’attente pour une mammographie est de sept semaines au Bas-Saint-Laurent. (Photo Unsplash)