(Alexandre D’Astous)-Le Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ) prend acte des dossiers confiés par leurs partis respectifs aux élus de la région : Maïté Blanchette Vézina de la Coalition avenir Québec et Pascal Bérubé du Parti Québécois. Il souhaite qu’ils portent les revendications de ses membres dans l’appareil gouvernemental.
Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia, sera porte-parole en matière d’éducation. « Du côté des enseignantes, le printemps sera chaud. Nous amorçons une négociation nationale et nous souhaitons améliorer notre quotidien. On parlera de composition de la classe, de la tâche, de l’attraction et de la rétention du personnel. Enseignant de formation et ayant fait de la suppléance pas plus tard qu’au printemps dernier, on s’attend à ce qu’il soit sensible aux enjeux que vivent les profs. Nous avons déjà collaboré avec monsieur Bérubé et c’est évident que nous sommes intéressés à poursuivre dans cette lignée s’il souhaite continuer de mettre l’amélioration des conditions d’enseignement dans ses priorités », mentionne Jean-François Gaumond, président du SERM-CSQ.
Rappelons que le contrat de travail des enseignantes et des enseignants du Québec sera échu dès la fin mars. Après avoir déposé leur demande au gouvernement Legault le 31 octobre dernier, ils sont en attente du retour de Québec afin d’amorcer les pourparlers. Leurs principales demandes sont :
- • Revoir la composition de la classe;
- • Alléger leur tâche;
• Ajuster la taille des groupes.
Maïté Blanchette Vézina
« On a une nouvelle élue de la CAQ à Rimouski. Je ne sais pas grand-chose de sa vision de l’éducation comme ça n’a pas été au centre de sa campagne électorale. Par contre, je lui demande d’être à l’écoute des enseignantes de sa circonscription, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Elle verra que les besoins sont grands en termes de conditions de travail, d’attraction et de rétention. Je lui demande de porter leur voix au conseil des ministres », commente le président du SERM-CSQ.
3 000 enseignants au Bas-Saint-Laurent
Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie comptent plus de 3 000 enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle.
Commentant le fait de négocier en pleine période inflationniste en plus d’une possible récession, monsieur Gaumond ajoute : « Vous savez, on connaît déjà toutes les lignes du gouvernement. Quand le gouvernement est en déficit, on doit se serrer la ceinture et quand les coffres de l’État se gonflent sous l’effet de l’inflation, il faut éviter de faire surchauffer l’économie en redressant le salaire de ses travailleurs. Moi, j’invite plutôt le gouvernement à ranger sa cassette dans un garde-robe et à de négocier de bonne foi sans faire de petite politique sur le dos du monde qui souffrent dans les écoles. En 2022, qu’on donne tous les moyens à nos élèves de réussir ».
Photo : Maïté Blanchette-Vézina est la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent. (Photo Alexandre D’Astous)