Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent/Unité de réadaptation La Passerelle/Journal L’Horizon
Dans le cadre d’une série de grèves tournantes, des syndiqués ont manifesté à Trois-Pistoles, le 27 octobre.
Les syndiqués affirment que les services publics sont atteints directement par les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les compressions budgétaires qui s’accumulent depuis plusieurs années touchent directement ces services publics.
Selon Sylvain Lirette, responsable politique de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé des services sociaux (APTS) ses membres ne font pas la grève pour nuire à la population. « Nous exerçons ce moyen de pression pour le maintien de la qualité des services à la population et pour l’amélioration de nos conditions de travail. Les Québécois et les Québécoises connaissent l’effet désastreux des politiques d’austérité du gouvernement libéral sur les plus vulnérables de la société. Les compressions dans les services s’attaquent à notre droit de recevoir des services de qualité. Nous entendons défendre la population contre ces attaques sournoises.»
Les offres salariales faméliques et les reculs demandés par la partie patronale en matière de retraite, entre autres, choquent les professionnels et les techniciens du réseau. « Nous travaillons à parvenir à une entente négociée, mais pas à n’importe quel prix, affirme Sylvain Lirette. Près de six mois après l’échéance de la convention collective des employés du secteur public, le gouvernement n’a proposé aucune solution viable pour résoudre les problèmes d’attraction et de rétention du personnel dans les régions ou d’accessibilité des services pour la population. Il n’a pas non plus répondu à nos demandes visant à diminuer la pression sur le personnel et à revenir à des conditions de travail plus humaines. Il cherche plutôt à accroître sa marge de manœuvre et à réduire les ressources dédiées à la santé et au bien-être de la population. »
D’autres grèves en vue
Les revendications de l’APTS s’articulent autour de trois grands thèmes : reconnaissance pour leurs compétences, respect de leur intégrité et de leur autonomie professionnelle et répit en cas de maladie ou d’épuisement.
Pour Sylvain Lirette, l’obsession du gouvernement pour un retour rapide au déficit zéro, sans prise en compte des répercussions sur les personnes en attente de services et sur les salariés qualifiés pour leur offrir ces services, constitue une menace sérieuse pour le réseau de santé et de services sociaux québécois.
Si les négociations avec le gouvernement n’avancent pas, deux autres journées de grève sont prévues au début du mois de novembre. Si l’impasse devait persister, une grève nationale de trois jours est planifiée les 1er, 2 et 3 décembre.
Sylvain Lirette et des syndiqués à l’Hôpital de Trois-Pistoles/Journal L’Horizon