(Alexandre D’Astous) La formation collégiale en gestion et optimisation d’une entreprise acéricole développée par Extra Formation, lancée au printemps 2022 et menant à une attestation d’études collégiales (AEC), accueillera bientôt une quatrième cohorte d’étudiants.
Une deuxième cohorte a amorcé la formation au printemps 2023, et une troisièmea suivi à l’automne 2024. « Nous sommes en période de recrutement pour la quatrième cohorte. La demande pour cette formation est venue directement des producteurs acéricoles qui se sont adressés au Centre d’études collégiales du Témiscouata, qui appartient aux cégeps de La Pocatière et de Rivière-du-Loup. La demande est venue des gens du Témiscouata au départ. Il y a un fort intérêt. Nous avons des gens de plusieurs régions du Québec. Nous sommes les seuls à offrir cette formation », indique la directrice du Centre d’études collégiales du Témiscouata, Édith St-Amand.
Il existait des formations techniques, mais il n’y avait rien de disponible sur la gestion et l’optimisation d’une entreprise acéricole. La partie théorique est donnée à distance un ou deux soirs par semaine. Les gens de partout au Québec peuvent s’inscrire sur le site Internet du Cégep de La Pocatière, dans Extra formation. La cohorte devrait amorcer sa formation à la mi-mai.
Il y a aussi trois fins de semaine pratiques à l’érablière-école du Centre d’études collégiales du Témiscouata, pour l’acquisition de certaines compétences terrain.
La première fin de semaine porte sur l’introduction à la profession. Les participants visitent des érablières pour voir leur fonctionnement. Une autre fin de semaine porte sur la gestion des bâtiments et des infrastructures, et une troisième sur l’aménagement de la forêt. Pour l’occasion, les participants passent une journée à l’érablière-école de Pohénégamook.
Maintenant à temps partiel
Depuis la deuxième cohorte, la formation est offerte à temps partiel. « Nous avons voulu nous adapter aux gens qui travaillent à temps plein. La formation est maintenant dispensée sur une période de deux ans », précise Mme Saint-Amand.
« Nous avons eu une belle collaboration des acériculteurs. L’industrie acéricole est très importante au Témiscouata. Nous avons d’ailleurs le créneau acéricole qui dessert l’ensemble du territoire du Bas-Saint-Laurent ainsi qu’une partie de Chaudière-Appalaches. La MRC a fait de l’acériculture sa signature. Nous avons un club d’encadrement acéricole. Nous avons eu la collaboration de tout ce beau monde pour nos trois fins de semaine terrain », poursuit Mme St-Amand.
Les étudiants ont pu recevoir des enseignements en foresterie dans l’érablière-école du Centre de formation en acériculture de Pohénégamook, lié au Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.
Intégration dans un milieu de travail
Toujours à la demande de l’industrie, la formation se termine par une intégration professionnelle dans un milieu de travail partenaire choisi par l’étudiant, généralement sur son lieu de travail.
L’objectif principal de la formation est de développer des gestionnaires en acériculture, une industrie en croissance et qui n’est plus un simple complément à une entreprise agricole ou forestière, mais bien souvent une entreprise à part entière nécessitant des compétences en gestion pour maximiser son potentiel.
Progrès technologiques et exigences grandissantes
Cette formation vise principalement les propriétaires d’une entreprise acéricole ou ceux désirant en faire l’acquisition, les professionnels du domaine acéricole qui veulent se perfectionner en gestion et en optimisation, et les personnes en réorientation de carrière dans le secteur de l’acériculture, de l’agriculture, de la foresterie, ou dans un secteur connexe.
« Le Témiscouata et son milieu acéricole peuvent être fiers d’avoir contribué activement au développement de cette première formation collégiale en gestion acéricole offerte au Québec. Nous donnons des bases en gestion financière, gestion des ressources humaines, en santé et sécurité, et les bases de l’administration d’une entreprise acéricole. Nous avons un pan de la formation portant sur le démarrage d’une entreprise et le développement d’une entreprise acéricole. La formation permet d’aller chercher une prime à l’établissement de la Financière agricole du Québec », lance Édith Saint?Amand.
Une cinquantaine de participants ont complété le programme, ou sont en cours de formation.
Photo : Photo d’une visite à l’Érablière PYM, propriété de Pierre-Yves Malenfant, située à Témiscouata-sur-le-Lac. On y retrouve les étudiants de la troisième cohorte, Jean Cimon, enseignant (deuxième à droite) et le propriétaire Pierre-Yves Malenfant (troisième à droite). (Photo courtoisie)