(Alexandre D’Astous)-Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) lance la 46e Semaine pour un Québec sans tabac. Du 15 au 21 janvier 2023, le CQTS, ses partenaires et le ministère de la Santé et des Services sociaux se mobilisent afin d’encourager la population à poser un geste concret pour réduire le tabagisme au Québec et discuter des méfaits du tabac sur la santé.
Malgré eux, les fumeurs ont signé une mauvaise entente avec la cigarette. Cette année, la Semaine pour un Québec sans tabac les invite à la revoir et à se donner toutes les chances d’arrêter de fumer. Le tabac, ce n’est pas un contrat à vie : il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer et ainsi mettre toutes les chances de son côté afin d’avoir une meilleure espérance de vie.
Le tabac, ce n’est pas un contrat à vie
La Semaine pour un Québec sans tabac constitue un excellent moment pour discuter sans jugement et avec bienveillance du tabagisme en famille et entre ami.es, pour appuyer une personne qui fume de son entourage dans son désir de se défaire de sa dépendance au tabac ou encore pour sensibiliser un jeune à l’importance de ne pas commencer à fumer. L’acteur, écrivain et ultramarathonien Patrice Godin est porte-parole de la Semaine pour un Québec sans tabac pour une 4e année.
« Au fil du temps, fumer a joué négativement sur plusieurs aspects de ma vie et celle de mes proches. J’ai eu peur de faire un infarctus, de mourir et de ne pas voir mes filles grandir. J’ai donc promis à mes filles de cesser de fumer : d’une certaine manière, j’ai signé un contrat pour la vie avec ma famille et avec les Québécois.es en m’impliquant avec la Semaine pour un Québec sans tabac. Ça n’a pas été facile, mais j’ai réussi à arrêter de fumer. Cette année, je veux vous inviter à prendre le même contrat avec nous. Chaque minute que l’on ne fume pas, on la gagne! », mentionne-t-il.
Victimes de l’industrie du tabac
Les fumeurs et leurs proches sont des victimes économiques et sociales de la manipulation et des mensonges de l’industrie du tabac, puisque les dangers de leurs produits pour la santé ont été cachés aux consommateurs pendant des années. En effet, le tabac est un facteur de risque important de 16 types de cancers et de 21 maladies chroniques.
Les personnes qui ont commencé à fumer à l’adolescence et qui continuent de le faire à l’âge adulte sont plus à risque d’un décès prématuré que les autres : 50 % d’entre eux mourront entre 35 et 69 ans, ce qui représente 22 ans de vie en moins. Malgré les dangers pour la santé identifiés depuis plusieurs décennies, les profits de l’industrie de tabac ne cessent d’augmenter chaque année.
« Alors que la taxe sur le tabac rapporte seulement 900 millions au Québec, les soins pour des maladies liées à la consommation du tabac coûtent aux Québécois.es 2,5 milliards de dollars chaque année. Il est d’autant plus important de souligner que le Québec est dernier en matière de taxation du tabac par rapport aux autres provinces canadiennes. Il est à 15 $ de moins q’en l’Ontario en matière de taxation et à 30 $ de moins que la moyenne canadienne[ », conclut Annie Papageorgiou, directrice générale du CQTS.
13,3 % de la population québécoise fume[
« Encore aujourd’hui, le tabagisme est l’une des principales causes de mortalité évitable au Canada et dans le monde. Alors que le Québec a fait des progrès considérables dans la lutte contre le tabagisme, près d’un million de Québécois.es demeurent dépendant.es de la cigarette. Près de 400 000 personnes au Québec vivent actuellement avec une maladie grave liée au tabagisme et 13 000 personnes meurent annuellement à cause du tabac », affirme Annie Papageorgiou, directrice générale du CQTS.
Des ressources pour vous aider à arrêter de fumer
Le CQTS invite les personnes qui souhaitent arrêter de fumer à utiliser les services J’ARRÊTE:
? une aide confidentielle, gratuite et dont l’efficacité a fait ses preuves auprès des Québécois.es qui souhaitent arrêter de fumer;
? des professionnels de l’arrêt tabagique sont disponibles afin d’offrir de l’aide en ligne (jarrete.qc.ca / iquitnow.qc.ca), de l’aide par téléphone (1 866 JARRETE (1 866 527-7383)), de l’aide en personne dans les centres d’abandon du tabagisme du Québec ou de l’aide par texto.
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