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La Coalition pour le maintien de la pisciculture toujours en attente d’engagements

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(Alexandre D’Astous)-La Coalition pour le maintien de la pisciculture Lac-des-Écorces souligne sa grande déception face au désengagement des organismes gouvernementaux responsables du maintien d’une des principales sources d’ensemencement public de poissons au Québec et appelle les partis à s’engager fermement à corriger cette situation pour assurer l’autonomie piscicole du Québec.

Le manque de financement des organismes publics dans la station piscicole Lac-des-Écorces crée une pénurie de poissons en provenance du Québec et oblige les pisciculteurs privés à s’approvisionner aux États-Unis afin de pallier la demande.

La vocation de la station piscicole gouvernementale de Lac-des-Écorces est d’ensemencer les lacs publics partout au Québec, que ce soit en Abitibi, en Gaspésie, en Outaouais ou encore, dans les Laurentides. C’est donc dire que les conséquences de l’abandon d’une des trois stations gouvernementales se remarquerait sur l’économie locale, mais aussi sur la pratique de la pêche sportive à la grandeur de la province. 

Possibilité bien réelle

« Nous sommes préoccupés face à la possibilité bien réelle que l’ensemencement dans les plans d’eau publics soit menacé au Québec, avec toutes les conséquences économiques et touristiques directes que cela sous-tend. Nous craignons à juste titre que la station piscicole gouvernementale de Lac-des-Écorces, véritable joyau et vecteur de développement économique régional, soit tout simplement fermée faute d’investissement gouvernemental conséquent. Nous demandons que tous les partis s’engagent à protéger l’autonomie de notre industrie sur le territoire québécois en assurant le maintien de la station piscicole Lac-des-Écorces », soutient André Benoît, porte-parole de la Coalition pour le maintien de la pisciculture Lac-des-Écorces et président de l’Association des pourvoiries des Laurentides.

Les coûts anticipés de la modernisation de la station piscicole sont chiffrés à 10 M$, ce qui est négligeable par rapport aux retombées directes de la pêche au Québec. En effet, en 2015, les dépenses des pêcheurs québécois ont généré un accroissement du PIB de 473 M$, dont 291 M$ par le biais des dépenses de consommation et 183 M$ en raison des dépenses en biens durables. Sous ce rapport, la Coalition estime qu’il s’agit indéniablement d’un investissement rentable pour l’État.

À titre comparatif, alors que le Québec détient trois stations piscicoles gouvernementales créant un peu plus de 400 000 poissons chaque année, l’Ontario opère neuf stations produisant 8 millions de poissons chaque année. 

Photo : Image de courtoisie de la pisciculture de Lac-des-Écorces.

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