(Alexandre D’Astous)-Les Productions du Rapide-Blanc dévoilent de nouvelles dates de projections du documentaire La Coop de ma mère, réalisé par Ève Lamont, dont une au Cinéma Paraloeil de Rimouski, le lundi 29 novembre à 19 h 30.
Ma mère Rachel et ses 40 voisins sont partie prenante d’une communauté hétéroclite et tentent de vivre la coopération malgré les défis de la gestion collective. Tous ces gens forment un bouillon interculturel et intergénérationnel, une microsociété qui appelle à un meilleur vivre-ensemble.
Désignée « Femme de mérite » par la Fondation Y des femmes en 2017, la documentariste, réalisatrice et camérawoman Ève Lamont brise les idées reçues et les porte à bout de bras, de la lentille de sa caméra aux yeux de la société. Elle ne se contente pas d’amener un nouvel éclairage sur certains enjeux, elle crée des outils de débats publics, notamment sur des sujets qui touchent les femmes, l’exploitation sexuelle, l’exclusion, le travail, le logement et l’agriculture.
En 1999, elle rejoint Les Productions du Rapide-Blanc et lance son premier long métrage documentaire Méchante Job (2001) sur l’exploitation au travail, la précarisationet les façons de se réaliser autrement. Son film SQUAT! (2002) qui relate l’histoire de l’occupation d’un immeuble par des jeunes militants et sans-abri, reçoit le prix de la meilleure réalisation pour un long métrage documentaire canadien et le prix humanitaire au festival documentaire HOT DOCS. Dans Pas de pays sans paysans (2005), la cinéaste va à la rencontre d’agriculteurs qui s’opposent à l’agro-industrie et cultivent autrement en parcourant le Canada jusqu’en France.
Avec L’Imposture (2010), elle signe un documentaire intimiste en suivant des femmes partout au Québec qui livre un âpre combat pour sortir de la prostitution. S’en suit Le commerce du sexe (2015) où elle a mis à nu les coulisses opaques d’une industrie méconnue de Montréal jusqu’en Abitibi. Le chantier des possibles (2016) raconte l’histoire d’un quartier populaire qui défend une vision de développement urbain faisant contrepoids aux promoteurs immobiliers. Avec La coop de ma mère, elle trace le portrait des résidents d’une coop d’habitation en région et met en lumière une forme de logement social autogéré. Tous ses films lui ont valu un accueil chaleureux du public et ont été diffusés largement. Ève Lamont n’a jamais cessé de pratiquer un cinéma engagé et de lutter pour défendre la justice sociale, l’égalité homme femme, le droit au logement et l’environnement.
Distribué par Les Productions du Rapide-Blanc, La coop de ma mère est produit par Amélie Lambert Bouchard et Sylvie Van Brabant pour La Pointe de Vue Inc. Ève Lamont a assuré la direction de la photographie, Louise Dugal le montage et Daniel Toussaint la conception sonore tandis que la musique originale est une composition de Robert M. Lepage.
Photo : Ma mère Rachel et ses 40 voisins sont partie prenante d’une communauté hétéroclite et tentent de vivre la coopération malgré les défis de la gestion collective. (Photo Facebook)