(Alexandre D’Astous)-Réunie en Conseil fédéral, la délégation de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ a rejeté à 99 % la nouvelle offre salariale du gouvernement et maintient sa grève de la semaine prochaine. Cette offre était de 12,7 % sur cinq ans, de 2023 à 2028.
« Le gouvernement bouge enfin et en ce sens, les négociations progressent, mais trop tranquillement. Toutefois, cette offre demeure largement insuffisante. Elle couvre à peine l’inflation. En plus, le gouvernement continue de nous dire que cette offre est totalement conditionnelle à plus de « flexibilité » et de « souplesse » pour envoyer n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. Ça ne passe simplement pas », commente Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Dans les faits, cette offre demeure une proposition d’appauvrissement des professionnelles en soins. Le gouvernement oublie volontairement l’inflation non couverte de l’année 2022, de 6,6 %. Si on intègre également le retrait de la prime FIQ de 3,5 %, il ne reste presque rien, soit 2,6 % sur 5 ans. C’est pourquoi on maintient notre grève de la semaine prochaine.
Toujours loin des offres aux policiers et de l’augmentation aux députés
La FIQ tient à souligner que l’offre actuelle du gouvernement est bien en deçà de l’offre qu’il a faite aux policiers (21 %) et de l’augmentation votée aux députés (30 %).
« Comment se fait-il que l’offre aux employés du secteur public, principalement des femmes, soit aussi basse par rapport à celle des policiers ou des députés? Aurait-il fait cette offre à une profession masculine? Je ne le crois pas, » conclut Julie Bouchard.
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