(Alexandre D’Astous) La production laitière se porte très bien dans la MRC des Basques où le quota détenu par les entreprises de la MRC est en hausse.
En 2019, aucun kilogramme de quota n’a été vendu dans la MRC alors que plusieurs entreprises en ont acheté en provenance d’entreprises d’autres régions. « Nous avons une entreprise qui a vendu son quota le mois dernier, mais nous restons quand même dans le positif en matière de possession de quota, tout comme au Bas-Saint-Laurent », indique le président du Syndicat des producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile, de Saint-Clément.
Une des raisons de la force de la production laitière dans la région, c’est que l’attrait pour des productions alternatives comme le soya ou les grandes cultures est moins présent en raison de notre climat moins favorable à ce type de culture.
« Ça peut changer, mais pour l’instant la production laitière est en hausse dans la région », précise M. Belzile qui ne craint pas voir des producteurs laitiers vendre des vaches en raison d’un manque de fourrage dû à la sécheresse. « Ce n’est pas le cas dans le lait. Les producteurs veulent faire leur quota. Ils vont donc acheter du foin quitte à produire à perte pour bien soigner leurs animaux et réaliser leur quota », dit-il.
Les prix remontent tranquillement
Gabriel Belzile indique que le prix payé aux producteurs augmente tranquillement depuis la forte chute du printemps dernier en raison de la pandémie de la COVID-19 qui a forcé la fermeture des restaurants. « Nous avons alors perdu un important marché qui représente 68 % du marché de la crème. »
Pendant quelques semaines au printemps, des producteurs ont été forcés de jeter leur lait, ce qui n’est plus le cas. « Nous avons mené des campagnes promotionnelles pour augmenter la consommation de produits laitiers, et celle-ci est effectivement en hausse », dit-il.
Les impacts des accords commerciaux
Les producteurs laitiers subissent toujours les impacts des accords commerciaux de libre-échange avec les États-Unis et le Partenariat transpacifique. « Nous avons été sacrifiés dans ces négociations où nous avons perdu 25 % de notre marché. Le gouvernement fédéral l’a reconnu et il nous a promis des compensations pendant sept ans. Nous avons été indemnisés la première année. On attend de voir le plan pour les six années suivantes et les modalités de versements. Nous demeurons aux aguets dans ce dossier », assure M. Belzile.
Photo : Le président des producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile. (Photo : Facebook)