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La réglementation laisse un goût amer aux microbrasseurs

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(Alexandre D’Astous)-Alors que la saison estivale s’annonce difficile pour les microbrasseurs, le responsable solidaire en matière d’économie, Vincent Marissal, pressent le gouvernement de la CAQ d’agir rapidement afin de permettre aux microbrasseries de distribuer plus facilement leurs produits auprès des consommateurs dès cet été.

« Les derniers mois ont été durs pour les microbrasseurs : ils ont été les premiers à fermer et vont probablement être les derniers à retrouver 100% de leur clientèle dans les prochains mois. Ça, c’est sans compter le trou creusé dans leurs finances depuis le début de la crise. Ça fait longtemps que les microbrasseurs demandent une modernisation des règles en vigueur pour faciliter la distribution de leurs produits, mais là, il est vraiment minuit moins une. Le gouvernement doit arrêter de dormir sur la switch et aider ces artisans à traverser la crise », martèle Vincent Marissal.

Le député de Rosemont appelle le gouvernement de la CAQ à adopter un décret afin d’autoriser dès maintenant les microbrasseurs à vendre leurs produits directement aux consommateurs, que ce soit en ligne ou par livraison, dans les commerces de détail ou dans les marchés publics.

« Les gens veulent consommer local, mais les microbrasseurs se font mettre des bâtons dans les roues par des règles désuètes. Les producteurs artisans de cidre et de vin peuvent déjà faire la livraison directement auprès des consommateurs et vendre leurs produits dans les marchés publics, mais contre toute logique, la loi l’interdit aux microbrasseurs. Si on veut favoriser l’achat local, il faut moderniser les règles et permettre aux microbrasseurs de diversifier leurs sources de revenus. C’est crucial pour leur survie et c’est une modification qui ne coûterait pas un sou au gouvernement », fait valoir la députée de Sherbrooke Christine Labrie.

Nourrir l’économie locale, une bière à la fois

Les députés solidaires rappellent que les microbrasseries sont des acteurs clés du développement régional: les entreprises brassicoles emploient directement plus de 5000 personnes au Québec, et près de 40% de ces entreprises se situent dans des villes de moins de 20 000 habitants.

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