(Alexandre D’Astous)-Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, mentionne que son organisation travaille à se préparer pour la réouverture des barrages policiers isolant les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ce lundi 18 mai, comme prévu dans le plan de déconfinement du gouvernement du Québec.
C’est le message livré ce vendredi matin lors d’un point de presse. Le Dr Leduc précise que la question a été posée cette semaine quant à la possibilité de repousser cette réouverture et que la réponse de la santé publique nationale et du gouvernement du Québec a été que le plan allait suivre son cours, sauf pour la Côte-Nord en raison d’une situation particulière avec la population autochtone. « On a fait des représentations, mais non pas des pressions. C’est difficile de demander un statut particulier pour notre région quand on nous explique que cela s’inscrit dans un plan national. Il y a une politique qui doit être cohérente avec les autres régions où les barrières ont été levées », mentionne celui qui affirme qu’il serait surpris que la santé publique ait la prétention d’avoir plus de pouvoir que le premier ministre.
Étant donné le maintien du plan initial, le Dr Leduc affirme que le rôle de la santé publique régionale est de s’assurer que ça se passe bien. « Nous avons suffisamment de lits disponibles. Ça va être difficile, mais on ne pouvait pas maintenir un barrage policier pendant 18 mois non plus. Ça va être risqué si on n’applique pas les mesures de distanciations. La date nous a été annoncée, il faut travailler en ce sens ».
Quarantaine volontaire pour les gens qui arrivent
Sylvain Leduc souhaite voir les gens qui viendront s’établir dans leur résidence secondaire respecter une quarantaine volontaire de 14 jours. « Premièrement, on demande aux gens de se déplacer seulement pour des raisons essentielles comme la santé ou le travail. Je ne crois pas que ce soit essentiel de venir passer du temps dans un chalet. Ensuite, la Sûreté du Québec pourrait demander aux gens de fournir une raison de vouloir venir dans la région. Enfin, si des gens viennent quand même, on leur demande qu’ils ne se présentent pas dans nos commerces avant 14 jours ».
Le Dr Leduc indique que les citoyens devront appliquer les mesures de distanciation physique et d’hygiène avec plus de rigueur après l’ouverture de la frontière. « Comme nous avons été 16 jours sans avoir de cas dans la région, il y a eu un certain relâchement dans l’application des mesures. Il va falloir que ça revienne. C’est ce qui nous avait permis de présenter une situation enviable dans notre région ».
4 000 tests et deux nouveaux cas
Le Dr Leduc estime que ce n’est pas un nombre de tests insuffisant qui explique les bons chiffres dans la région. « Nous avons fait 4 000 tests et seulement 1 % se sont avéré positif. Le nombre de tests n’est pas un problème ici ».
Par ailleurs, le Dr Leduc mentionne que le retour à l’école s’est très bien passé dans la région. Deux nouveaux cas positifs à la COVID-19 s’ajoutent ce vendredi au Bas-Saint-Laurent, pour un total de 42 depuis le début de la pandémie et aucun dans les CHSLD. « Les barrages ont limité l’accès à nos régions, mais on va devoir apprendre à vivre encore plusieurs mois avec ce virus. Il va falloir reprendre rapidement nos bonnes habitudes de distanciation pour assurer la sécurité de nos citoyens. Au-delà de la levée des barrages, on se doit de favoriser un retour graduel à des activités plus normales », dit-il.
Photo: Capture d’écran du point de presse virtuel du directeur régional de la santé publique, le Dr Sylvain Leduc.