(Alexandre D’Astous) Presque toutes les productions agricoles sont très affectées par la sécheresse vécue cet été. Les récoltes ont souffert d’un manque d’eau, ce qui cause des casse-têtes aux producteurs agricoles.
« L’été 2018 avait été l’un des pires et la situation est aussi pire cette année. Les problèmes augmentent en raison du nombre d’étés consécutifs de sécheresse. Les producteurs n’ont plus de réserve et ils n’arrivent plus à en faire une. On peut survivre à un ou deux étés secs avec nos réserves, mais là, les réserves sont vides. J’ai vu des producteurs faucher des champs qui n’étaient pas exploités depuis plusieurs années. La qualité n’est pas là, mais les besoins sont grands », mentionne le président du syndicat de l’UPA des Basques, Luc Bérubé, qui précise que certains producteurs se tournent vers des cultures d’urgence nécessitant moins d’eau, comme le maïs, mais que cela engendre des coûts.
Printemps tardif
M. Bérubé rappelle que le printemps a été quand même tardif, ce qui a retardé les semences en production maraîchère. « Il a neigé en mai, ce qui a eu des conséquences néfastes sur les plants de fraises, par exemple. Dès que la neige a fondu, le soleil s’est installé et le sol s’est rapidement asséché. Les producteurs maraîchers et fruitiers ont maintenant des systèmes d’irrigation, mais ça ne règle pas tous les problèmes. Les fruits sont plus petits », précise-t-il.
Pommes de terre
Lui-même producteur de pommes de terre, Luc Bérubé constate que le produit est plus petit qu’à l’habitude à quelques semaines des récoltes prévues vers le 20 septembre. « Plusieurs plants ne sont pas sortis ou ont brûlé en raison du manque de pluie. On s’attend à de faibles rendements. On a besoin de nuits fraîches pour que les pommes de terre prennent du volume d’ici la récolte. Même avec un bon système d’irrigation, nous aurons moins de gros volumes qu’à l’habitude. Le manque de pluie stresse les plants », explique celui qui estime que les récoltes dans les différentes productions présentes dans Les Basques sont en dents de scie.
Du positif
Heureusement, tout n’est pas noir. Des projets intéressants ont été mis en place comme l’arrivée d’une travailleuse de rang et les suites du plan de mise en valeur du territoire agricole. L’agent agricole de la MRC des Basques, Giovanny Lebel, est très dynamique et il connaît bien le domaine agricole.
Photo : Le maïs a moins besoin d’eau pour pousser. (Crédit : Alexandre D’Astous)