(Alexandre D’Astous)-À compter d’aujourd’hui, les seuils de l’admissibilité à l’aide juridique sont augmentés de 4,8 %, soit le pourcentage correspondant à celui de la hausse du salaire minimum du 1er mai 2020.
La ministre de la Justice et procureure générale du Québec, Sonia LeBel, et le président de la Commission des services juridiques, Me Yvan Niquette, en ont fait l’annonce ce dimanche.
Me Niquette a rappelé que le 1er janvier 2016, les seuils de l’admissibilité à l’aide juridique gratuite avaient été haussés, avec comme référence le salaire minimum. La présente indexation permet donc de maintenir les seuils de l’admissibilité à ce niveau.
Ainsi, une personne seule complétant une semaine de travail de 35 heures au salaire minimum, soit 23 842 $ par année, a accès sans frais à un avocat agissant dans le cadre du régime d’aide juridique. De plus, les services sont gratuits pour une famille formée de deux adultes et de deux enfants dont les revenus sont inférieurs à 39 098 $.
Volet contributif
Le régime québécois d’aide juridique comporte également un volet pour les personnes dont les revenus se situent entre les seuils de l’admissibilité gratuite et les seuils maximums avec contribution (volet contributif). Selon Me Niquette, le volet contributif offre une formule unique qui permet à un justiciable d’être représenté par un avocat devant les tribunaux en connaissant, à l’avance, le coût maximum des honoraires et des frais qui pourraient lui être réclamés. Ce volet permet à une personne de recevoir des services juridiques si ses revenus, biens et liquidités correspondent au barème d’admissibilité en vigueur et si elle verse une contribution financière variant entre 100 $ et 800 $, selon sa composition familiale et sa situation financière. Le barème d’admissibilité à l’aide juridique sous le volet contributif est également haussé de 4,8 %.
La Commission des services juridiques est en mesure d’évaluer le nombre de requérants qui, n’eût été la hausse des seuils d’admissibilité financière à l’aide juridique depuis le 1er janvier 2014, n’auraient pas été admissibles à l’aide juridique. Pour l’exercice 2019-2020, ce nombre s’élève à 22 651 requérants.
« Les services qui sont offerts par la Commission des services juridiques et par les avocats qui remplissent ces mandats sont essentiels pour favoriser l’accessibilité de la justice pour les citoyens les plus vulnérables. L’augmentation des seuils que nous annonçons aujourd’hui contribuera à ce que les Québécoises et les Québécois puissent faire valoir leurs droits devant la justice », a déclaré la ministre LeBel.
Photo: La ministre de la Justice, Sonia LeBel. (Photo Facebook)