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L’AGISQ appelle à la modernisation de la profession d’archiviste médical

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(Alexandre D’Astous)-L’Association des gestionnaires de l’information de la santé du Québec (AGISQ), la voix des archivistes médicaux du Québec, exprime ses vives préoccupations à l’égard de la protection de la confidentialité des données médicales des Québécois à la suite des révélations de milliers de violations du secret médical.

L’AGISQ tient à réitérer la nécessité d’une réforme de la profession d’archiviste médical, dont le rôle est primordial dans la codification, la confidentialité et la sécurité des informations des dossiers médicaux.

« Nous sommes très préoccupés par les révélations faisant état de multiples bris du secret médical à l’égard de la confidentialité des données médicales des patients québécois. Il est clair que la gestion du personnel autorisé à accéder à ces données n’est pas adéquatement encadrée et doit être revue. Avec le peu d’outils et le peu de moyens à notre disposition, cette situation n’est malheureusement pas surprenante. Nous appelons le gouvernement à une réforme de notre profession qui étendrait et formaliserait nos pouvoirs, nous permettant ainsi d’assurer efficacement notre rôle de chien de garde de la confidentialité dans le réseau de la santé et des services sociaux », soutient Alexandre Allard, président de l’AGISQ.

Évolution de la profession

Cette réforme ferait évoluer la profession d’archiviste médical vers celle de technicien en information clinique. « Seule une telle évolution de la profession pourra nous permettre d’avoir les coudées franches pour faire respecter la confidentialité des données médicales des Québécois et mettre fin au laxisme entourant leur consultation actuellement observée », ajoute M. Allard.

Dimanche, le ministre de la Santé, M. Christian Dubé, s’est d’ailleurs indigné au sujet des révélations de non-respect de la confidentialité des données médicales, appelant à une journalisation étendue des accès aux dossiers médicaux pour saisir l’ampleur du phénomène.

 En ce sens, l’AGISQ souhaite mettre à disposition du ministre son expertise et ses connaissances des failles du système sur le plan de la confidentialité des informations médicales.

Entière collaboration

« Nous offrons notre entière collaboration au ministre Dubé afin que nous puissions identifier les vulnérabilités du système actuel et de celui qui sera implanté au courant des prochaines années et ainsi les corriger. Notons par exemple que dans certains établissements, les systèmes d’information ne respectent pas la journalisation puisqu’ils sont trop désuets. Il est temps d’agir et de mieux encadrer la protection des données médicales des patients », affirme M. Allard.

Rappelons que l’AGISQ a souligné à de nombreuses reprises au gouvernement les failles actuelles du système qui menacent la confidentialité des données médicales. Plus que jamais, les révélations de secrets médicaux bafoués démontrent la nécessité d’une réforme de la profession d’archiviste médical.

Photo : Le président de l’AGISQ, Alexandre Allard. (Photo courtoisie)

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