(Alexandre D’Astous)-La motion du Bloc Québécois déposée mercredi pour inciter la Chambre des communes à dénoncer toute forme de discrimination et voulant que la compétence et la science soient les premiers critères considérés pour l’octroi des subventions du Programme de chaires de recherche universitaire, n’a pu être adoptée, faute de l’appui des libéraux et du NPD.
Déçus de ce revers, les députés bloquistes ont toutefois assuré qu’ils reviendraient à la charge pour que l’excellence demeure en tête de la grille d’analyse en matière de recherche universitaire.
« Les députés du parti libéral et leurs collègues du NPD ont refusé notre motion voulant que le premier critère d’attribution de subventions pour la recherche universitaire soit la compétence. Ça relevait pourtant du gros bon sens! Les universités sont parfaitement aptes à se doter de leurs propres politiques favorisant l’égalité, la diversité et l’inclusion parmi leur bassin de candidats qualifiés. En rendant les subventions de son programme tributaires de l’adhésion à ses idéologies, Ottawa s’ingère et oriente le recrutement des chercheurs : c’est ni plus ni moins qu’un programme d’embauche! », dénonce le député Maxime Blanchette-Joncas, porte-parole en matière d’Innovation et Sciences.
« De la manière dont il s’articule présentement, le Programme de chaires de recherche du fédéral empiète triplement sur la compétence exclusive du Québec en matière d’éducation. Ce programme s’immisce dans le processus embauche; il nuit à l’autonomie universitaire en posant des conditions au financement; et il contraint la liberté académique puisque les chercheurs doivent démontrer qu’ils adhèrent aux théories du programme lorsqu’ils remplissent leur dossier de candidature. Ça n’a aucun sens! Nos universités ont fait leurs preuves : faisons-leur confiance et finançons la recherche scientifique selon le potentiel scientifique. Au Bloc Québécois, nous entendons continuer de travailler pour faire en sorte que la compétence prime dans l’attribution des chaires de recherche », avise M. Blanchette-Joncas.
Photo: Le député Maxime Blanchette-Joncas. (Photo courtoisie)